Présent à Kigali pour les besoins de l’Afrobasket 2021, l’ancien coach de la Jeanne d’Arc, Cheikh Fall, analyse le premier tour et décortique le jeu des Lions en trois points.Comment avez-vous trouvé cette équipe du Sénégal lors de la phase de Groupes de l’Afrobasket qui vient de s’achever ?
Tout d’abord, concernant le Sénégal, je dois dire que nous avons retrouvé ce qui lui a manqué. On a deux meneurs et des arrières qui assurent l’offensive en attaque. Tout le monde attendait le Sénégal avec ses pivots, mais là nos meneurs et nos arrières scorent. Deuxièmement, ils ont tendance à jouer vite, très vite. Boniface (Ndong) a réussi à faire jouer l’équipe très vite. Dès qu’il y a une interception ou un rebond, l’équipe part automatiquement en contre-attaque. C’est la deuxième satisfaction. La troisième satisfaction, ce sont les rebonds offensifs. L’équipe adverse prend moins de rebonds offensifs dans notre zone. Voilà en gros les atouts du Sénégal démontrés lors de ce premier tour.
Au regard de ce que vous avez vu, est-ce que l’Equipe du Sénégal est au-dessus des autres équipes ?
Si on prend la poule du Sénégal, on a été au-dessus de tout le monde. Réussir à mettre 45 ou plus de 50 points en deux quart-temps, c’est une bonne chose. Maintenant, c’était en fonction de notre poule. Mais il faut reconnaître que le Sénégal fait effectivement partie des favoris. Cela ne veut pas dire que tu vas gagner obligatoirement le trophée. Au-delà du Sénégal, il y a la Tunisie. En regardant jouer les Tunisiens, sur le plan des structures, sur le plan offensif et autres, ce sont les deux meilleures équipes de ce début de tournoi. Maintenant, la Côte d’Ivoire a créé la surprise. Le Nigeria n’est pas une bête morte. Ce sont des compétiteurs, des guerriers.
Un mot sur l’Angola que le Sénégal va jouer en quart de finale…
L’Angola est une équipe vieillissante. Il y a seulement le nom qui est là. Le tournoi va se jouer logiquement entre le Sénégal, la Côte d’Ivoire et la Tunisie. Il y a aussi le Cap-Vert, mais l’équipe a un seul grand, contrairement aux trois autres équipes.
Mais attention ! Il faudrait que les gens évitent l’euphorie. On n’est que dans la seconde phase de la compétition. Maintenant c’est le début des choses sérieuses. Tu gagnes, tu continues, tu perds, c’est fini. Chaque match sera une finale. Mais si l’Equipe du Sénégal est concentrée, reste solide sur ses attaques, sur ses défenses, ça doit marcher. Et je dois féliciter l’entraîneur Boniface pour le travail qu’il est en train de faire. Il a réussi à mettre en place une équipe dynamique. Si elle reste dans cette dynamique, l’équipe peut aller loin.