Par Woury DIALLO (Envoyé spécial au Cameroun) –

Le match contre la Guinée Equatoriale comptant pour les quarts de finale de la Can 2021, prévu ce dimanche, ne sera pas facile pour les Lions. A en croire le président de l’Association des entraîneurs et éducateurs de football du Sénégal (Aeefs), il faut s’attendre à un match difficile, à l’image des dernières rencontres disputées depuis le début de la compétition.
«Ce qu’on peut dire, c’est qu’à ce niveau de la compétition, il faut que les gens se bagarrent. En fait, qu’est ce qui est recherché ? C’est le résultat. Il faut donc être efficace. Le spectacle, c’est après. Parce qu’à la fin, on parlera plus du résultat que du spectacle», a souligné Moussa Ndiaye, présent au Cameroun pour les besoins de la Can. Selon le technicien sénégalais, «le comportement des équipes, c’est en fonction de leur objectif, leur ambition. Mais aussi forcément en fonction de leur capacité, leur possibilité à jouer avec intelligence».
Analysant la prestation des Lions dans cette compétition, le président de l’Aeefs estime que Sadio Mané et ses partenaires ont les moyens d’aller au bout de leurs ambitions. «Les Lions ont semblé un peu timorés lors de leurs premiers matches, mais au fil de la compétition, on se rend compte que c’est une équipe costaud», souligne-t-il. Même si, reconnaît-il, «cette position de favori qu’on colle au Sénégal en faisant allusion à ses joueurs de haut niveau, va être contestée quel que soit l’adversaire. D’autant plus que les autres, au fur et à mesure que la compétition avance, ils se disent qu’ils ont gagné contre certaines équipes, pourquoi pas le Sénégal».
Revenant sur le match de demain, Moussa Ndiaye avertit que «l’aspect physique sera déterminant.» Et sur ce chapitre, il poursuit : «Il est vrai que l’aspect expérience pour une équipe qui a participé à plusieurs Can et qui a des joueurs aguerris, peut être un avantage. Mais, l’adversaire va essayer de compenser ce manque autrement. Ce qui veut dire qu’il faudra allier le mental et l’aspect physique.» Surtout face à une équipe qui s’est sentie à l’aise dans ce domaine contre le Mali. Evidemment la question est de savoir dans quel état physique seront les Equatoguinéens qui ont fini les 120 minutes du match face aux Aigles sur les genoux.
Pour le président de l’Aeefs, il faudra faire preuve de prudence, «car les «petits poucets» se disent «qu’on a plus rien à perdre»». Mais Moussa Ndiaye est d’avis que «si le Sénégal répète l’entame de son match contre le Cap-Vert, il peut faire mal».

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