Les technologies et sciences qui traitent de l’information géo-spatiale peuvent avoir un impact réel sur le développement du Sénégal. Une déclaration de Dr Labaly Touré, enseignant chercheur à l’Université El Hadji Ibrahima Niass du Sine-Saloum qui était, ce samedi, invité de la Coordination régionale des élèves et étudiants scientifiques de Sedhiou.Par Aliou DIALLO

– Susciter des vocations pour la géomatique. C’est l’objectif de la Coordination régionale des élèves et étudiants scientifiques de Sedhiou qui a organisé, ce samedi, à la salle Soweto de l’Ucad une conférence sur la question. «Nous avons vu que la géomatique est une branche que les jeunes doivent comprendre», a déclaré son président Alioune Cissé. La géomatique, c’est un ensemble de technologie et de science qui traitent de l’information géo-spatiale, définit le conférencier, Dr Labaly Touré, enseignant chercheur à l’Université El Hadji Ibrahima Niass du Sine-Saloum.
D’après lui, aujourd’hui tout ce qui est sur la terre fait l’objet de la géomatique. Il s’agit des satellites, des drones, des avions, des Gps qui parcourent la terre et qui prennent des vues précises à des fortes résolutions spatiales. Leur usage peut servir dans des secteurs comme l’agriculture, l’élevage, le foncier, la santé et peut être d’un impact «très» important. «On n’a pas de cadastre rural. On ne sait pas dans nos villages qui a quoi et où. Le fait d’utiliser la géomatique permet d’avoir des cartes très précises, des bases de données assez fiables qui permettent d’éviter tous les conflits liés à la gestion foncière», affirme le chercheur natif de Sédhiou. Autre utilité, la géomatique peut jouer un grand rôle dans le domaine de l’élevage, avec la possibilité de pouvoir géolocaliser les animaux avec des puces, pour les situer partout où ils sont.
Sur un autre aspect, elle peut aider dans le domaine de l’implantation des aménagements santé ou éducation, en facilitant le choix des meilleurs endroits pour mettre telle infrastructure au Sénégal. Donc les sciences géospatiales peuvent contribuer au développement du pays. Relativement au développement local de sa région, il pense que «c’est d’abord une volonté politique, ceux qui décident, acceptent la voie de la transparence. Deuxième chose que ces gens soient sensibilisés et que l’innovation soit au cœur de la décision de nos communes».