Me Moussa Sarr, avocat du candidat Bassirou Diomaye Faye, renseigne que son client va être libéré de prison, avec l’adoption de la loi d’amnistie, dans les prochains jours. Non sans préciser être dans l’incapacité de dire la date exacte de sa libération.  Par Amadou MBODJI –

Après l’adoption de la loi d’amnistie, le candidat à l’élection présidentielle, Bassirou Diomaye Faye, va être libéré prochainement. Son avocat, Me Moussa Sarr, qui l’annonce, dit être dans l’incapacité de dire à quelle date la libération de son client se fera. «Absolument, Diomaye va bénéficier de la loi d’amnistie, mais je ne sais pas exactement quand il va sortir, car il y a une procédure», précise Me Moussa Sarr, cité par Senego. «Diomaye Faye et les autres détenus politiques pourront respirer l’air de la liberté d’ici une semaine, ou au maximum 10 jours logiquement», dit l’avocat. Précisant qu’«après son adoption à l’Assemblée nationale», la loi doit respecter un délai de 6 jours pour un éventuel recours du président de la République, à compter de la transmission de la loi. «De même, il y a un délai de six (6) jours pour les députés à compter de l’adoption, s’il n’y a pas de recours, ce que je ne pense pas», ajoute-t-il.

Le président de la République dispose de 8 jours pour promulguer la loi, selon Me Moussa Sarr, qui indique qu’en cas de procédure d’urgence, cette période est réduite à 4 jours. Ce qui signifie que logiquement, dans une semaine ou dix (10) jours, la loi devrait entrer en vigueur, permettant ainsi à tous les détenus politiques de recouvrer la liberté.

Bassirou Diomaye Faye a été arrêté et placé en garde à vue en avril 2023. A la tête de la Coalition «Diomaye Président», M. Faye a été inculpé «pour diffusion de fausses nouvelles, outrage à magistrat et diffamation envers un corps constitué», à la suite de la publication d’un post sur les réseaux sociaux où il critique le comportement de certains magistrats.

Me Sarr intercède en faveur de son client auprès du Cnra
Diomaye Faye est l’absent le plus présent de la campagne électorale qui démarre aujourd’hui à minuit, après avoir connu un premier report après l’annulation du décret convoquant le collège électoral par le Président Macky Sall. Aujourd’hui qu’une solution a été trouvée, les candidats s’activent pour battre campagne. Bien que Bassirou Diomaye Faye soit en prison, son avocat, Me Moussa Sarr, demande au Cnra de prendre toutes les mesures nécessaires pour permettre à son client de procéder à l’enregistrement de son temps d’antenne. Un enregistrement intervenant dans le cadre de la mise en place des règles de diffusion du temps d’antenne des candidats à l’élection présidentielle du 24 mars, que ce soit en prison ou à la Rts. «Il est crucial que le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) prenne les dispositions nécessaires avant la libération de Diomaye de prison, afin de lui permettre de faire sa déclaration», a déclaré Me Moussa Sarr.

L’avocat souligne également à Babacar Diagne et à ses collègues : «Soit ils prennent les dispositions nécessaires pour qu’il puisse s’exprimer en prison, soit le Cnra organise son enregistrement sous escorte, comme prévu par la loi, à la Rts.» Cette démarche, selon lui, «est conforme au principe d’égalité des candidats tel que stipulé par le Code électoral, en attendant la libération éventuelle de Diomaye de prison».
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