50% d’hommes et 50% de femmes, c’est ce que réclame Aminata Touré pour le prochain gouvernement. L’ancienne Première ministre veut une loi pour faire respecter la parité dans le choix des ministres.Par Amadou MBODJI

– Aminata Touré réclame «une loi sur les nominations» pour l’application de la parité hom­me/femme dans le gouvernement. «S’il y a une loi, tout le monde va s’y plier», a soutenu l’ancienne Première ministre hier sur Walf Tv dans l’émission Petit déj, dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la femme. «Il y a plus de femmes à l’Assem­blée nationale. Auparavant, elles représentaient 15% à l’Assemblée nationale. Main­tenant, elles font 41%. Si cela ne dépendait que de nous, nous aurions 50% de femmes et 50% d’hommes dans le gouvernement. Si à l’Assemblée nationale, les femmes n’arrivent pas à faire 50%, cela s’explique par le fait que plusieurs partis se retrouvent avec un seul député qui souvent est un homme», a ajouté l’ancienne Première mi­nis­tre.
Mimi Touré a constaté une «évolution» des femmes au niveau des postes de responsabilité. D’ailleurs, l’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese) salue que «le droit des femmes soit davantage pris en compte par le président de la République». Selon l’ancienne ministre de la Justice, Macky Sall «est le premier Président dans toute l’Afrique à avoir nommé une femme comme directrice de la police (Anna Sémou Faye, Ndlr)». Elle poursuivra : «On avait l’habitude de voir des hommes à la tête de la police. Mais la directrice avait réalisé un très bon travail. Il fallait oser le faire. On a maintenant des femmes gouverneurs, il y a plusieurs préfets qui des femmes. On attend d’avoir une femme générale.»
Aminata Touré fait remarquer qu’en Afrique, beaucoup de postes comme le ministère de la Défense sont confiés à des femmes. «Des postes de ministre des Affaires étrangères sont occupés par des femmes comme c’est le cas au Sénégal avec notre ministre (Aïssata Tall Sall). Ce qui est une première au Sénégal», se félicite Mimi Touré qui en veut davantage. «On ne peut pas ne pas tenir compte de la parité intégrale si on parle de listes pour l’Assemblée nationale ou les mairies. Il faut que cela soit pris en compte dans le cadre des nominations», plaide-t-elle. L’ancienne Pm réclame aussi la mise en place, dans chaque ministère, d’une «ligne budgétaire» pour soutenir les femmes. Pour ce faire, Mme Touré cite le ministère de la Pêche en demandant que cette ligne budgétaire soit destinée «aux femmes transformatrices de poissons».
ambodji@lequotidien.sn