Ayib Daffé, président du Groupe parlementaire Yewwi askan wi (Yaw), trouve que la majorité parlementaire de l’opposition adopte une posture «revancharde et rancunière», orientée vers des «combats d’arrière-garde».Accu­sant cette majorité de se livrer à «une démarche réactionnaire», M. Daffé croit savoir que cette dernière cherche à «s’accrocher à l’Assemblée nationale dans le but d’entraver le travail du gouvernement». Le parlementaire, cité par Senego, estime que ces «actions visent principalement à humilier le gouvernement plutôt qu’à faire avancer les débats parlementaires de manière constructive».

La Déclaration de politique générale (Dpg) du Premier ministre Ousmane Sonko, initialement prévue pour le 11 septembre, est désormais fixée au 13 septembre 2024. Le président de la République, con­for­mément à ses prérogatives constitutionnelles, a informé l’Assemblée nationale, dans une lettre en date du 6 septembre 2024, de la tenue de la Dpg le vendredi 13 septembre, conformément au Règlement intérieur de l’institution parlementaire en son article 97. Dr Amadou Mame Diop a dit prendre acte de cette décision.
Que de chemin parcouru pour en arriver là. Une controverse autour de cette Dpg a vu le jour depuis que le Pm et ses collaborateurs ont exigé et obtenu «la mise à jour du Règlement intérieur» de l’Assemblée nationale comme condition pour que le chef du gouvernement vienne se présenter devant les députés afin de se plier à cet exercice.

Le rejet par l’opposition, majoritaire à l’Hémicycle, du projet de loi du président de la République relatif à la suppression du Cese et du Hcct n’est pas du goût des députés du pouvoir. Ces derniers ont fini par voir le chef de l’Etat procéder au limogeage des présidents des deux institutions, à savoir Abdoulaye Daouda Diallo et Aminata Mbengue Ndiaye.
Par Amadou MBODJI – ambodji@lequotidien.sn