Pour le maire de Mérina Dakhar, «quand on corrige des déséquilibres, il faut commencer par là où ça va mal». Aymérou Gningue l’a fait savoir la semaine dernière lors d’un face-à-face avec le Club de la presse thiessoise. Il explique que la réflexion qui a mené à la conception du Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) «avait pour objet de corriger les déséquilibres qu’il y avait entre les zones urbaines et celles rurales». Il signale : «Si vous regardez le niveau d’urbanisation des différentes villes et régions du Sénégal, après Dakar, vous avez Thiès, Kao­lack, ainsi de suite. Alors que dans le souci de rééquilibrer cela, quand le Pudc est arrivé, Thiès ne pouvait pas, dans un premier temps, être une grande priorité dudit programme. Si on prend région par région, département par département, la région ne pouvait pas être une grande priorité du Pudc dans la première phase, parce que quand on corrige des déséquilibres, il faut commencer par là où ça va mal.» Il donne l’exemple des régions de Sédhiou, Ziguin­chor, Tambacounda… qui sont sérieusement confrontées à un problème d’enclavement. Et de trouver «qu’il était normal de démarrer par là-bas parce que nous avons une vision nationale». Pour dire, selon lui, que «la première phase du Pudc devrait se concentrer d’abord dans ces régions et départements qui étaient des sinistrés avant que la deuxième phase ne vienne prendre maintenant le projet de façon plus globale». Et cela, dit le Pca de Ahs, n’exclut pas que malgré tout il y a eu des «interventions dans la région de Thiès, avec la réalisation de plus de 5 forages, mais également des pistes». Aussi, des équipements sont destinés à cette région. Tout cela, «c’est l’intervention du Pudc», note M. Gningue qui, au-delà de ce programme, est revenu sur le projet d’électrification rurale que le Président Macky Sall a lancé, et c’est pour souligner que «la région de Thiès a été bien servie, avec aujourd’hui en son sein plus de 180 villages électrifiés». Et de se réjouir du fait que sur ce chiffre, «la commune de Mérina Dakhar a eu 14 villages qui ont été pris en compte. Et le programme va continuer parce que l’objectif du président de la République, comme il l’a fait comprendre, c’est d’arriver à un taux d’électrification de 60%». En outre, il est revenu sur le potentiel de la région de Thiès qui est, selon lui, le «deuxième pôle de développement du Sénégal par sa démographie (1,9 million d’habitants), ses infrastructures routières, hôtelières et industrielles, ses ressources naturelles, son potentiel de développement agricole et halieutique, ses plateformes aéroportuaires. Ce sont là des atouts réels pour nous hisser au rang de principale force d’impulsion du développement économique et social de notre pays». Le responsable politique de l’Apr dans le département de Tivaouane d’indiquer en ce sens que «le Programme Sénégal émergent (Pse) et l’Acte 3 de la décentralisation constituent, sous ce rapport, de puissants leviers d’une ambitieuse politique de développement que nous entendons promouvoir dans notre commune, notre département et notre région de manière à ce que notre contribution à l’émergence du Sénégal soit effective et connue de tous».
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