C’est au son du Wakanda, la chanson emblématique du film Black Panther, que Baba Maal a fait son entrée sur la scène du Palais des sports de Ouaga 2000 pour clôturer la cérémonie d’ouverture du Fespaco. Le lead vocal du Dande Leniol, qui a porté un message de résistance aux jeunes africains, a saisi l’occasion pour magnifier son compagnonnage avec le 7e art. «J’ai fait beaucoup de musiques de films. Et une des premières opportunités qui m’ont été offertes, c’était grâce à Sembène Ousmane. Il m’a donné la chance dans Guelwar en me disant : «Regarde le film et fais ce que tu veux. Je sais que tu peux ressortir ce que j’attends de toi.» Et de fil en aiguille, d’autres réalisateurs se sont dit que je pouvais aussi participer à leurs films», se rappelle Baba Maal.
Après cette première expérience réussie, s’ensuivront beaucoup d’autres comme La chute du faucon noir de Ridley Scott ou le musicien sénégalais interprète Hunger. «Quand Ridley Scott m’a demandé de faire la musique de La chute du faucon noir, j’ai d’abord refusé parce que le film montrait de la violence, du sang et des Africains maltraités mais après, j’ai compris que c’était un challenge pour moi d’apporter quelque chose», raconte le musicien.
Entre Baba Maal et le cinéma, l’aventure va se poursuivre jusqu’à la consécration avec l’Oscar décerné à Black Panther. «Je ne l’ai pas regretté et c’est une autre expérience qui va très bien avec notre musique. Nous avons une musique qui décrit des mouvements de peuples, des espaces qui ressortent des sonorités», souligne Baba Maal.
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