L’inauguration du mémorial Lat Dior Ngoné Latyr Diop a été une occasion pour le maire de la Ville de Thiès, Dr Babacar Diop, de se réjouir de «la célébration du symbole de notre fierté nationale, le grand héros de notre résistance nationale». 138 ans après la bataille de Dékheulé, souligne le maire de Thiès, «le Cayor se souvient de son Damel, la Nation se souvient de son héros. La vie et la mort de Lat Dior Ngoné Latyr Diop, semeur de conscience de refus, constituent une grande école de dignité pour le Sénégal et la jeunesse africaine. Lat Dior Ngoné Latyr rappelle les buts éternels de notre Peuple : la dignité, le courage et la souveraineté. Sa vie brève, mais pleine, est fortement marquée par son refus obstiné de se soumettre à la domination coloniale. Le fils de Linguère Ngoné Latyr Fall proclame la Patrie libre ou la mort. Le 27 octobre 1886 à Dékheulé, il fait preuve du plus haut degré de l’amour de la Patrie : le sacrifice suprême pour son Peuple. Ainsi, il incarne ce qu’il y a de plus noble dans une Nation : le service de la communauté jusqu’au sacrifice suprême. La dignité du Cayor est plus importante que sa vie».
Voilà pourquoi, dit l’édile de la ville, «Lat Dior est une part de nous. Il l’est parce que son nom et son action portent encore jusqu’à nos jours». Babacar Diop de poursuivre : «Dékheulé n’est ni la mort ni la fin. Dékheulé est le couronnement d’une œuvre de dignité, le commencement d’une gloire éternelle. Aujourd’hui, Lat Dior Ngoné Latyr est plus que jamais vivant à travers les âges et les générations. Car il est devenu le symbole de notre résistance nationale, le héros de toute une Nation. Il se dit quelque part que notre héros, comme beaucoup de martyrs, n’a pas de tombe. Nous pouvons répondre que les grands hommes ont pour tombeau la terre entière. Leur mémoire se conserve dans les pensées et les monuments des pays les plus éloignés. Ainsi, Lat Dior Ngoné Latyr Diop a pour tombeau le Sénégal entier et les cœurs de tous les hommes épris de liberté et de justice.»
Pour Babacar Diop, «ce monument est la preuve de la défaite du pouvoir colonial devant Lat Dior, la défaite de ceux qui ont cherché à l’humilier et à l’exiler, à l’empoisonner et à le tuer».
Par Cheikh CAMARA – Correspondant