Saisir les juridictions sous régionales et continentales pour contester la loi sur le parrainage, telle est la prochaine bataille de l’opposition. Un droit légitime selon Babacar Lo Ndiaye, un conseiller technique à la présidence de la République. Mais pour le leader de la Convergence des forces républicaines, «l’assemblée nationale étant une institution légitime, son rôle entre autre est de voter des lois. L’opposition est libre de protester devant la Cedeao mais il faut préciser que la Cedeao est une institution de la sous-région contrairement à l’Assemblée qui est habilitée à voter des lois pour le peuple. Elle est souveraine».
Pour l’ingénieur en planification, certains leaders de l’opposition ne sont pas capables de réunir les signatures nécessaires c’est pourquoi ils ne veulent pas de cette loi. «Je ne peux comprendre qu’on puisse avoir une ambition présidentielle et ne pas pouvoir réunir 0,8% du fichier électoral. C’est la raison de leur agissement » a-t-il déclaré au téléphone.
«L’opposition ne respecte pas l’Etat de droit. Elle veut inciter la population à se révolter contre le président de la République mais le peuple a compris les enjeux de cette loi. On a une population mature qui maitrise mieux que certains politiques les tenants et les aboutissants du parrainage» a-t-il. Avant de s’attaquer vertement à Idrissa Seck, Malick Gackou et Abdoul Mbaye. «Malick Gackou fut ministre du gouvernement, Abdoul Mbaye pareil, ils sont rancuniers. Avec Idrissa Seck, ils constituent une opposition rancunière et dangereuse pour le Sénégal. Leur ambition était de bruler le pays mais le peuple l’a compris» a-t-il expliqué.
A la question de savoir si l’objectif de cette loi n’est pas une stratégie pour écarter un candidat sérieux à la Présidentielle, Babacar Lo Ndiaye répond : « Cette loi est faite pour rationaliser partis politiques et faire de l’économie pour le contribuable (…) La girouette Seck, obnubilé par le pouvoir, n’a plus les pieds sur terre. C’est un vendeur d’illusions. Il a été vomi par les populations. Ce n’est pas lui qui avait dit qu’il allait laisser la politique s’il venait de perdre Thiès aux Législatives ? Il n’aime pas le Sénégal. On est dans le temps de l’action».