Par Amadou MBODJI

– Le maire de Hann-Bel-Air récuse l’argument selon lequel la coalition Yewwi askan wi «est en train d’imploser» avec le départ de Bougane Guèye Dani. Mais aussi, il s’est adressé au leader de La République des valeurs qui a quitté la coalition dirigée par le Pds sans avoir signé un quelconque accord. Par conséquent, les deux personnes citées ne pouvaient en aucun cas être considérées comme membres de ces coalitions. «Notre coalition n’est pas en train d’imploser. L’appartenance à une coalition ne prend effet que quand on signe. Mais quelqu’un qui signe avec des réserves pour des couleurs, je pense que celui-là n’est pas un allié sûr.  Ce n’est pas quelqu’un qui est en­gagé. Thierno Alassane aussi n’a jamais signé», soutient Babacar Mbengue qui intervenait en marge la Journée mondiale du nettoiement célébrée samedi dernier par le ministère de la Jeunesse à la baie de Hann. Parlant de cette coalition de Sonko, Khalifa Sall et Cie, ce maire, ancien de l’Afp, élu sous la bannière de Taxawu Dakar en 2014, a indiqué que Yewwi askan wi est en train de préparer les élections territoriales du 23 janvier 2022 avec la mise en place d’une équipe dans la localité de Hann-Bel-Air. Ceci, espère-t-il, pour faire face à Benno bokk yaakaar et «créer les conditions d’une victoire». Babacar Mbengue ne se fait pas en revanche d’illusion sur l’éventualité d’autres candidats qui risquent de «fragiliser» certaines coalitions. «Ces listes parallèles sont un phénomène et personne ne peut les empêcher. On verra qui aura les moyens de verser la caution de quinze millions. Ça c’est un élément dont il faut tenir compte», relativise celui qui est à la tête de la mairie de Hann-Bel-Air depuis 2009. A la question de savoir s’il va être candidat à sa propre succession, M. Mben­gue préfère laisser le soin à la coalition Yewwi askan wi de donner suite à cette question. «Je suis quelqu’un de procédurier. Et je vais y mettre la forme. Nous avons un bilan à défendre», prévient-il.
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