Les candidats au Baccalauréat 2018 ont subi hier dans la matinée, les premières épreuves pour l’obtention du premier diplôme universitaire. Dans l’ensemble, les potaches des centres d’examen Blaise Diagne, John F. Kennedy et du groupe scolaire Saint Pierre ont trouvé les épreuves de langues abordables.

Les potaches ont la tête à l’enseignement supérieur. Il est 11 heures au Centre d’examen Blaise Diagne. Un calme olympien règne dans la cour de cet établissement public où quelques rares candidats trainent par petits groupes. Ils viennent de boucler l’épreuve d’anglais ou d’espagnol selon la série après trois tours d’horloge. «J’ai trouvé l’épreuve d’anglais abordable. Le sujet a porté sur l’émigration, les causes, conséquences et solutions», a soutenu timidement Sokhna Sarr, teint noir, les yeux rivés sur son cahier. Elle prépare déjà la prochaine épreuve, notamment l’histoire et la géographie, prévue pour l’après-midi. A quelques pas de Mlle Sarr, Jérôme Nobu s’empresse de retrouver ses camarades. Les surveillants lui ont arraché la feuille alors qu’il traitait la dernière question d’anglais. «Ce n’était pas difficile mais je trouve le temps insuffisant, j’aurais souhaité avoir plus de temps pour bien traiter ce sujet», se plaint-il. Son centre d’examen abrite trois jurys (1205, 1206 et 1207), pour un total de 1124 candidats des séries L’, L2 répartis dans 39 salles d’examen surveillées chacune par trois personnes, selon le président du jury 1205. Malick Sonko s’est félicité du bon déroulement des épreuves à part quelques lenteurs administratives évidentes durant les premiers jours et des candidats qui auraient confondu leur salle. Dans ce centre d’examen Blaise Diagne, l’interdiction des téléphones portables a été de rigueur. Kao Diaby, proviseur du lycée et chef du centre d’examen, n’a constaté aucun manquement. «Aucun problème ne m’a été notifié. J’ai personnellement visité les salles, les mêmes dispositifs de l’épreuve anticipée de philosophie ont été reconduits, ce qui a facilité le travail», a confié Kao Diaby.
Au collège John Fitzgerald Kennedy, Aminata Kanté dite Mme Sar, principale et chef de centre, affiche le sourire. «Tout se passe bien, les problèmes étant réglés depuis l’épreuve anticipée de philosophie. Il n’y a pas de portables ni pour les candidats ni pour les surveillants», soutient-elle toute accueillante dans son bureau. Son centre abrite un seul jury, notamment le 1201 pour 277 candidats dont 181 filles et 96 garçons répartis dans 10 salles de classe avec deux surveillants dans chacune d’elles. Les épreuves ont démarré ici à 8h 30 minutes avec beaucoup de candidats libres et une trentaine d’absences. «Certains ont notifié leur remplacement pour la session d’octobre mais la majorité des absents n’ont pas justifié leur absence», a dit Mme Sar. La première épreuve passée, les candidats révisent dans les salles, sous les arbres, partout où ils trouvent place. Elève en L2 avec l’espagnol comme première langue, Awa, écouteurs aux oreilles, décompresse déjà. Son téléphone a dû lui manquer. «La première épreuve a été abordable, elle portait sur la violence sexuelle», a-t-elle dit les kits toujours collés à ses oreilles. «Je ne dirais jamais facile mais abordable, le sujet d’anglais est d’actualité mais c’est le temps que je trouve insuffisant. En plus les surveillants ne nous ont pas aidés à bien gérer le temps, ils nous ont avertis du temps qui nous restait trop tard», se désole Ahmed Saw. Le même constat et la même ambiance règnent au Groupe scolaire Saint Pierre de Grand Dakar où 285 candidats sont inscrits.
ksonko@lequotidien.sn – stagiaire