La baisse des prix des denrées alimentaires de grande consommation est effective à Ziguinchor. Les commerçants vendent aux prix homologués par le gouvernement. Mais pour ce qui concerne le pain, l’effectivité de la mesure n’est pas intégrale.Par Khady SONKO – 

La baisse des prix des denrées alimentaires de grande consommation est  maintenant effective à Ziguinchor. La mesure, entrée en vigueur depuis  le 25 juin dernier, est appliquée par les détaillants, grossistes et demi-grossistes. Les prix ont changé au  marché Boucotte, dans les quartiers de la commune de Ziguinchor. Il s’agit du riz, de l’huile, du sucre, du pain et de la farine. «Nous vendons aux tarifs exigés par le gouvernement. Nous n’avons pas de problème à appliquer la mesure», affirme Ibrahima. Le jeune commerçant, très occupé par les clients, vend le litre d’huile à 1000 francs, le kg de sucre cristallisé à 600 francs, le kg de riz ordinaire à 425 francs et le kg de farine à 400 francs.
«On applique les prix même si parfois cela ne nous arrange pas. Nous voulons que le riz ordinaire baisse, on n’y gagne rien. Si le gouvernement pouvait nous aider par rapport à cela, ce serait vraiment bien», plaide Diallo, comme l’appellent ses clients.
Ailleurs dans ce même marché, Fallou dit appliquer les prix à la baisse sans difficulté. «Nous vendons aux prix indiqués», dit-il en pointant du doigt une affiche sur le mur de sa cantine. Ce document renseigne sur les nouveaux tarifs des produits concernés par la baisse. Le sucre cristallisé est à 600 francs le kg, l’huile de palme à 1000 francs le litre, le riz ordinaire à 425 francs le kg. Concernant le pain, le format 200 g est à 175 francs et le format 110 g à 100 francs.
Cependant, la baisse sur cette denrée très prisée par les Ziguinchorois n’est pas harmonisée et varie d’un endroit à un autre. «Chez nous à Bourofay diola, les boutiquiers refusent de vendre le pain au prix indiqué, c’est-à-dire à 150 francs Cfa. La miche est toujours vendue à 200 francs», rouspète Fatou, abordée au marché Boucotte. «Chez nous à Néma sapeur, c’est aussi le cas, les boutiquiers refusent de baisser certains prix comme celui du pain», renchérit Awa. Elle et Fatou étaient en train de prendre un petit déjeuner dans une gargote de fortune à l’intérieur du marché. La tenancière a plus de chance que ses deux clientes. «J’ai acheté le pain à 175 francs l’unité dans la boulangerie d’à côté», indique Massata.
Le pain connaît une baisse tantôt légère tantôt juste et parfois, aucune baisse, dans certains quartiers.
Si la baisse est possible, c’est parce que les commerçants grossistes ont joué leur partition. «On n’avait pas de difficulté pour appliquer la mesure, car les grossistes l’ont appliquée», explique Fallou Cissé. Il est confirmé par Abdallah et Ahmed, deux vendeurs en gros et demi-gros.
«Nous avons appliqué la baisse sans difficulté. D’ailleurs, les clients apprécient beaucoup», a dit Ahmed. «Ils sont honnêtes, gentils et conformistes. J’ai constaté la baisse sur les produits retenus dans la mesure depuis la fin du mois, lorsque je faisais mes achats pour renforcer ma boutique», confirme Aïda Sagna, qui attendait sa facture chez son grossiste Abdallah. Celui-ci vend le sac de riz ordinaire à 19 mille francs, le sac de 50 kg de sucre cristallisé à 27 mille francs Cfa, entre autres produits.
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