Baisses annoncées du carburant et de l’électricité : DE L’ÉNERGIE À REVENDRE

Le vote du budget du ministère de l’Energie, du pétrole et des mines a été marqué par une annonce très attendue. Le ministre Birame Soulèye Diop a confirmé l’engagement du gouvernement à réduire simultanément le coût de l’électricité et le prix des hydrocarbures, présentant ces mesures comme un soutien direct au pouvoir d’achat des Sénégalais et une concrétisation des promesses de transition énergétique. Il a réaffirmé une réduction des tarifs de l’électricité, qui doit devenir effective au plus tard au 1er janvier 2026.
La baisse annoncée est de 10% pour certaines tranches de consommation. Pour les ménages de la basse tension consommant jusqu’à 150 kWh, le prix du kWh facturé passera de 91, 17 F Cfa à environ 82 F Cfa. Cette décote vise à alléger significativement les dépenses des ménages les plus vulnérables. Contrairement aux ajustements conjoncturels, cette réduction est présentée comme une mesure structurelle. Elle repose sur l’amélioration du mix énergétique et la perspective de l’exploitation du gaz national (projets Gta, Yakaar-Teranga). Le ministre a souligné que l’utilisation du gaz local par la Sar (Société africaine de raffinage) pour fournir la Senelec permettra de supprimer des intermédiaires et de réduire le coût d’achat du combustible. La baisse de 10% est également étendue aux petits professionnels (artisans, couturiers, menuisiers) de la basse tension, touchant environ 89% des clients professionnels et contribuant directement à la réduction des coûts de production du secteur informel.
En parallèle, le ministre Birame Soulèye Diop a annoncé une réduction du prix des hydrocarbures (carburants) à la pompe, qui devrait intervenir dans les 15 prochains jours. Cette mesure vise également à améliorer la qualité de vie des populations en allégeant les dépenses de transport et de logistique. Le ministre a précisé que les études techniques pour finaliser la baisse étaient terminées. L’ajustement sera mis en œuvre en relation avec le ministère des Finances. Selon ses propos, l’Etat s’engage à absorber l’incidence de cette baisse, évitant ainsi d’impacter le niveau des subventions ou d’en créer de nouvelles.

