Dans la soirée du dimanche, des échauffourées ont éclaté à Ballou, une commune située dans le département de Bakel. Dispersés par des éléments de la gendarmerie d’Aroundou en plein match de football, des jeunes se sont déportés à Aroundou, localité voisine, pour mettre à sac le poste de gendarmerie et ont blessé 2 gendarmes.

Ils étaient déchaînés. Des jeunes de la commune de Ballou, localité située dans le département de Bakel, mécontents d’être dispersés par des gendarmes de la Brigade d’Aroundou, ont attaqué le poste de gendarmerie de ce village et blessé deux gendarmes dans la nuit du dimanche à lundi. Ce comportement a irrité le gouverneur de Tambacounda qui a condamné l’acte et ordonné l’arrestation de «tous les fauteurs de troubles». Furax, Mamadou Oumar Baldé met en garde : «L’attaque d’un symbole de la République ne peut être tolérée. Et j’ai ordonné à l’Esi (Escadron de surveillance et d’intervention) de Bakel et au Garsi de Kidira de procéder à l’arrestation de toutes les personnes impliquées dans cette attaque et de les présenter au président du Tribunal d’instance de Bakel.»
Concentré dans la résolution de cette affaire, il enchaîne : «Cet incident est inacceptable et il ne peut être toléré. Dans la nuit déjà (dimanche), 13 personnes étaient mises aux arrêts et les enquêtes vont être poursuivies pour arriver à identifier toutes les personnes impliquées et les arrêter toutes.» Quelques heures après les évènements, la gendarmerie a engagé une chasse à l’homme. «C’est toute la localité qui a été bouclée depuis la soirée pour ne donner aucun échappatoire aux délinquants», informe le chef de l’Exécutif régional. Ne décolérant pas, Mamadou Oumar Baldé tient à asseoir l’autorité de l’Etat. Il dit : «Je veillerai à ce qu’aucun groupe, aucune communauté ni aucun individu puissent mettre en péril l’autorité de l’Etat dans la région.» Il reste dans le sillage de ses précédentes déclarations dont la plus retentissante a été faite lors de la présentation de la drogue saisie par les unités des douanes de Koumpentoum. «S‘ils tiennent encore à leur liberté ou tout simplement à leur vie, qu’ils arrêtent leurs forfaits ou quittent définitivement la région», avait martelé Mamadou Oumar Baldé.