«L’autre phénomène qui rend compte de la précarité de la presse est la situation de déliquescence dans laquelle se trouvent la plupart des jeunes reporters, laissés à eux-mêmes à la merci de patrons de presse qui ne leur assurent parfois même pas de contrat de travail. Et pourtant ces patrons de presse émargent allégrement au registre de l’aide à la presse, encaissent la publicité, bénéficie même parfois d’une amnistie fiscale sans pour autant payer les impôts, sans reverser les cotisations sociales, sans même parfois assurer une couverture médicale minimum à leurs travailleurs. Beaucoup de patrons de presse, pas tous, sont des délinquants à col blanc qui abusent de leur station et prennent en otage leurs journalistes avec la complicité passive de l’Etat qui ne sévit jamais ou presque.»