Zahra Iyane Thiam Diop assimile Cissé Lô à «une pomme de terre pourrie (qui) peut détruire un sac entier». Même si la responsable apériste aurait souhaité une addition et non une soustraction dans l’Apr.

Il est préférable pour un parti politique d’additionner les militants que de les soustraire. Mais il faut également vivre avec des réalités. C’est la conviction de Zahra Iyane Thiam qui s’est exprimée sur le «cas» Mousta­pha Cissé Lô qui a été exclu par le parti présidentiel lundi dernier, après avoir proféré des insultes contre des responsables apéristes. En marge de la cérémonie de remise d’une subvention aux groupements du département de Bambey, mardi à Baba Garage, elle a déclaré en wolof : «Benn pomme de terre bou neup meunena yakk saaku (Une pomme de terre pourrie peut détruire un sac entier). Maintenant, vous me direz s’il faut laisser la pomme de terre ou s’il faut l’extraire du sac.» La responsable de l’Apr estime qu’un parti politique doit avoir des textes réglementaires qui prévoient, dans des situations données, la posture à adopter. «C’est une leçon que la classe politique doit intégrer. Quand on pose des actes, on doit les assumer. Ce qu’il faut, en tant que camarade, c’est de s’activer autour de l’essentiel. Je demande à tous mes camarades de parti de s’unir davantage pour aider notre Président à réussir l’engagement pour lequel il a été réélu», a-t-elle ajouté. Pour elle, la posture de tout militant est de «se mettre autour, à côté, devant et derrière son leader pour l’accompagner dans ses perspectives». La ministre de la Microfinance, de l’économie sociale et solidaire est d’avis que les militants, conscients de leur engagement, doivent avoir «des postures et des décisions tout en posant des actes idoines pour permettre à leur leader de réussir, d’honorer les engagements qu’il a pris avec les populations». Avant d’ajouter : «Les peuples du monde exigent plus de démocratie, de transparence et de considération et, aujourd’hui, le peuple sanctionne tout de suite et maintenant.»