Les habitants de Keur Daouda Sarr, situé dans la commune de Bambylor, assistent impuissants depuis quelques mois à l’érection d’un bâtiment sur l’unique espace public de leur quartier. Inquiets du manque de fermeté des autorités. «Malgré l’arrêté de la mairie notifiant un arrêt des travaux sur le site, le gars continue aisément ses travaux», a témoigné Samba Laobé Fall, un pilote de la marine habitant la zone. «Pire, le gars n’a pas d’autorisation de construire et malgré cela il continue à construire», a-t-il poursuivi, regrettant ainsi l’inaction de la gendarmerie et de la mairie sur ce dossier. «Cet espace est réservé sur les plans à l’érection d’une place publique et nous sommes en train de le perdre», a fustigé Mamadou Bâ, autre habitant du quartier. «C’est ce genre de situation qui favorise les inondations. On ne peut pas laisser les gens construire en faisant fi des règles d’urbanisme», a-t-il enchaîné. Ces habitants déterminés à barrer la route à cette «illégalité» exigent une réaction des autorités de la zone. «Tous ont ouvertement fait savoir que la construction est illégale mais que ce soit le maire ou la gendarmerie, personne n’a posé acte ferme malgré les directives du sous-préfet», a regretté M. Fall. «Si les autorités ne réagissent pas, nous allons prendre nos responsabilités», a ainsi averti M. Bâ.
Etant le principal incriminé dans cette histoire, le promoteur Ousmane Ndiaye que nous avons contacté s’est voulu clair. «C’est une affaire en cours au Tribunal et l’audience est prévue le 14 octobre. Ils ont détruit la première fondation que j’avais érigée sur place et la justice va se charger de régler cela», a-t-il d’abord souligné. Et, pour le bâtiment objet de la récrimination des habitants, M. Ndiaye a fait savoir avoir arrêté les travaux depuis vendredi suite à un arrêté de la commune de Bambylor pour «absence d’autorisation préalable de construire». Il a pourtant assuré être dans son droit car le terrain lui appartient.