#Bambylor – Leur cité sans les commodités promises : Les résidents d’Akys affichent leur déception

«Nous n’avons pas acheté que des maisons, mais un cadre de vie avec toutes les commodités qui doivent aller avec.» C’est le message de désolation lancé dimanche par El Hadj Madické Dramé, membre de l’Association des résidents de la cité Akys (Arca). Les membres de cette association, qui ont acquis leurs villas pour des sommes variant entre 16 et 58 millions francs, ont animé dimanche un point de presse dans leur cité implantée dans la commune de Bambylor, pour se faire entendre de tous. «Depuis que nous sommes là, ce sont 4 années de douleur, de frustration et de mécontentement. Vu la notoriété de Teylium, on a cru disposer de maisons de nos rêves, mais nous sommes profondément déçus», a rajouté M. Dramé. A l’origine de ce mécontentement, l’état «lamentable» de la cité qui vit sans système de voierie, ni éclairage public, sans compter la «mal façon» sur certains produits livrés et les retards dans les livraisons pour plusieurs acquéreurs. «J’ai cru disposer de la maison de mes rêves, d’après la publicité faite sur cette cité qui disposait, selon l’annonce, de toutes les commodités nécessaires et d’un cadre attrayant. Malheureusement ce qu’il y a sur le terrain est bien loin de ce qu’on nous avait proposé», a insisté Maguette Seck Samb, une Sénégalaise résidant à Nice et ayant acheté sa maison depuis son pays d’accueil. «Ils nous avaient dit que la cité allait être construite sur une zone non inondable, on n’a pas vu. Espace de détente, on n’a pas vu, espace vert, on n’a pas vu, lieu de culte, on n’a pas vu, établissement de santé, on n’a pas vu, marché et petits commerces, on n’a pas vu. C’est de l’arnaque pure et simple, mais on ne va pas se laisser faire. En 5 ans, on a aucun satisfecit à décerner», a ainsi fait comprendre M. Dramé, se désolant de l’attitude de la société immobilière à leur encontre. Il a, dans cette même veine, fait comprendre que toutes les tentatives déployées par l’Arca, pour trouver une issue favorable à leurs requêtes, sont restées vaines face à l’entreprise qui leur fait le dos rond. Sur le site défiguré par les eaux pluviales qui ont assailli les rues, plus de 500 villas sont pour l’heure occupées sur les 800 déjà livrées. Leur seul vœu, que les engagements contractuels soient respectés par le promoteur.
Par Alioune Badara NDIAYE – abndiaye@lequotidien.sn