Le président de la Bid appelle à développer un nouveau modèle économique pour atteindre les Odd à l’horizon 2030. Pour ce faire, Bandar Hajjar attend beaucoup d’efforts de la Bid, mais aussi des Etats membres qui doivent travailler avec le secteur privé, afin de combler le gap de 2 000 milliards de dollars nécessaires pour une industrialisation plus intelligente, construire une économie plus sûre, capable d’absorber les 10 millions de demandeurs d’emploi chaque année.

Les progrès importants réalisés au cours des 45 dernières années de la Banque islamique de développement (Bid) dans les projets et programmes ne comblent pas Bandar Hajjar qui veut aller au-delà et faire des percées majeures et des changements de paradigmes. En effet, constate le président de la Bid, le monde entame la 4e révolution industrielle, alors que les Etats membres de la Bid sont confrontés à d’immenses défis. «Nous ne pouvons pas relever ces défis, en faisant les choses telles que nous les avons faites jusque-là. Il nous faut vraiment sortir des sentiers battus, penser différemment», a plaidé Bandar Hajjar.
La population des Etats membres de la Bid fait 1,2 milliard de personnes. Ce nombre devrait doubler en 2030, soit 10 millions de personnes sur le marché du travail chaque année à la recherche de l’emploi. «Nos pays sont confrontés à des déficits commerciaux grandissants avec un gap financier qui constitue un défi. Il nous faut adapter notre modèle économique pour relever les défis de l’avenir», a dit le banquier.
La Bid met l’accent sur les sciences, la technologie, l’innovation et la finance islamique. Autrement dit quatre piliers qui devraient permettre de connecter le secteur financier réel et partager les risques dans le cadre de partenariats.
Les défis étant majeurs et au-delà des capacités de toute institution ou gouvernement agissant individuellement, le partenariat reste impératif, selon M. Hajjar. «Nous voulons jouer le rôle de catalyseur, facilitateur et faire marcher les choses pour que le marché contribue au développement», propose-t-il comme nouveau modèle de développement.
Il ajoute: «Si nous les réussissons, nous pouvons créer 10 millions d’emplois dans nos pays membres.» Pour ce faire, Bandar Hajjar appelle à beaucoup d’efforts de la part de la Bid, mais aussi de tous les Etats membres en travaillant avec le secteur privé, afin de combler le gap de 2 000 milliards de dollars nécessaires pour une industrialisation plus intelligente, construire une économie plus sûre, capable d’absorber les 10 millions de demandeurs d’emploi chaque année.
«Si nous changeons notre façon de faire les choses, nous pouvons réaliser un avenir de prospérité sinon, l’alternative, c’est un futur en crise et les implications de cette crise, c’est davantage d’instabilité, de violence et de terrorisme pour une nouvelle vague de réfugiés et de migrants», prévient le banquier.
Pour lui, au-delà du financement, il s’agit d’un engagement profond, d’un respect mutuel entre la Bid et les Etats membres.
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