Cela fait maintenant trois semaines que l’Armée birmane a lancé une terrible opération de répression de la population civile rohingyas. Qualifiée «d’inacceptable» par le secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, elle a forcé plus de 400 000 Rohingyas à fuir au Bangladesh. Là, ils vivent aujourd’hui encore dans des conditions précaires et sanitairement périlleuses.
Trois semaines ont passé et le flot de réfugiés rohingyas ne tarit pas. Entre 20 000 et 30 000 personnes continuent d’arriver chaque jour au Bangladesh, où elles encombrent une zone déjà surpeuplée.
Le petit bout de terre qui les accueille compte plus de 500 mille personnes, en comptant les réfugiés arrivés avant cette crise. Une densité bien trop importante pour pouvoir offrir une aide de qualité, disent les Ong. Les réfugiés continuent donc à mendier le long des routes, à l’affût de tout billet de banque, de paquet de biscuits ou de vêtements offert par des associations locales ou de simples individus généreux.
L’Onu est en train de distribuer 25 kg de riz à environ 90 mille personnes et ses agences viennent d’en recevoir davantage : deux avions remplis de tentes, couvertures, matelas et boîtes de conserve ont atterri ces derniers jours, pour un total d’environ 35 mille personnes. Ces biens devraient être distribués dans les jours à venir.
Pour la suite, les Nations-Unies ont lancé un appel d’urgence. Elles ont besoin de 65 millions d’euros pour venir en aide aux Rohingyas pendant les trois mois à venir.
rfi.fr