Les manifestations continuent en banlieue dakaroise. Même si la mobilisation d’hier était moins dense que celle d’avant-hier, les casseurs sont toujours à l’œuvre. Des jeunes, moins de 18 ans, encadrés par de grandes personnes qui leur facilitent les casses, ne se retiennent pas. Ils ravagent tout sur leur passage. Ils ont fait sauter hier à 19h, les cadenas de Supeco en face de la pharmacie Golf-Sud. Ils ont vidé tout leur stock. Usant d’armes blanches, les charretiers, organisés en gangs, ont transporté les frigos, les sacs de riz et divers articles. Le Supeco de Hamo 4 a été vandalisé par les populations riveraines dans la nuit du jeudi, et en un temps record, elles ont tout vidé. Au Marché bou bess, une boutique de tissu dénommée Keur Babacar Sy a été prise d’assaut. Confrontés à la sécurité des grandes portes en acier, les assaillants ont lâché prise. Puis, ils se sont donné rendez-vous aujourd’hui pour finir le job. Ils étaient tous en possession d’armes blanches, tétanisant les populations.

A Pikine, après la prière du vendredi, les jeunes ont repris les pillages. Le magasin dénommé Oumarip, spécialisé dans la vente d’appareils ménagers, a totalement été pillé par les malfaiteurs : réfrigérateurs, écrans plats, micro-onde, cuisinières. Et les charretiers étaient encore là pour faciliter le transport.
Après cette étape, ils ont pris la direction du Tribunal départemental de Pikine et Guédiawaye. Ils ont reçu des instructions pour mettre à sac cette structure. Mais avec la résistance des forces de police, les jeunes ont rebroussé chemin. Pour se rendre à Texaco. Sur place, ils n’avaient plus rien à saccager, d’autant plus qu’ils s’étaient défoulés sur les lieux le jour du verdict.

A Keur Massar, les jeunes se sont rendus au magasin Auchan de la ville, vandalisé lors des émeutes de mars 2021. Face à la détermination des Forces de l’ordre, les jeunes ont rebroussé chemin, avant de déverser leur colère sur une boulangerie située dans la localité d’Ainoumady. A Guinaw-Rails, lors des manifestations, un jeune du nom de Bassirou Sarr aurait été tué par balle d’après des sources. La famille de ce dernier est dans le désarroi.

Face à cette situation de chaos, les jeunes de la commune de Wakhinane ont décidé de se mobiliser pour empêcher les assaillants de s’en prendre à leurs biens.
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