Le Comité de politique monétaire (Cpm) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a décidé, à l’issue de sa 4e réunion de l’année 2019, «de maintenir inchangés le taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’appels d’offres d’injection de liquidité à 2,50% et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal à 4,50%. Le coefficient de réserves obligatoires applicable aux banques de l’Union demeure fixé à 3%». Cela, sur la base de l’analyse de plusieurs facteurs qui ont marqué la conjoncture économique interne au cours de cette période sous revue. Au sein de l’Union, le président du Cmp, Tiémoko Meyliet Koné, et ses collègues ont relevé entre autres, une embellie de l’activité économique. Dans le communiqué final, les banquiers notent que le dynamisme observé depuis le début de 2019, s’est renforcé au 3e trimestre de l’année. «Le taux d’accroissement du Pib, en termes réels, est ressorti à 6,6% après 6,4% le trimestre précédent. Pour l’ensemble de l’année 2019, les projections de la Banque centrale situent le taux de croissance économique de l’Union à 6,6% comme en 2018», déclare Blohoue Toussaint Damoh, directeur de la Conjoncture économique et des analyses monétaires de la Bceao, qui a lu le communiqué. Qui note par ailleurs, une amélioration dans l’exécution des opérations financières des Etats membres de l’Union qui, d’après le Cpm, «au cours des neuf premiers mois de 2019, a été marquée par un accroissement plus rapide des recettes budgétaires par rapport aux dépenses (18,3 % contre 12,5 %). Cette évolution a induit une réduction du déficit global, base engagements, dons compris, qui s’est situé à 2,7% du Pib, contre 3,3 % sur la même période de l’année précédente».
Cette instance qui définit la politique monétaire au sein de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) encourage ainsi, les Etats à poursuivre les efforts dans la mise en œuvre des mesures pour assurer le respect de la norme communautaire d’un déficit budgétaire à 3% du Pib au maximum en fin 2019 et le maintenir en dessous de ce seuil pour les années à venir.
Abordant la situation de l’inflation dans la l’Union, le régulateur a noté une baisse du «niveau général des prix à la consommation» durant le trimestre dernier. En effet, indique-t-il, «le taux d’inflation est ressorti à -1%, après -0,7% un trimestre plus tôt». Cette situation est imputable, selon le Cpm, «à la poursuite de la baisse des prix des produits alimentaires dans la plupart des pays de l’Union, en particulier les prix des céréales locales. Néanmoins, à l’horizon de vingt-quatre mois, le taux d’inflation est projeté, par la Banque centrale, à 1,6% en ligne avec l’objectif de stabilité des prix poursuivi par la Bceao».