En patrouille tout le temps, la Marine nationale multiplie les coups de filet dans les eaux sénégalaises avec une série d’arrestations quotidiennes des candidats à l’émigration irrégulière. Malgré le durcissement des contrôles au Sénégal et au Maroc puis l’Espagne, les candidats de l’émigration ne renoncent pas à leur rêve… européen.Par Ousmane SOW –
Cela devient presque banal : la Dirpa a annoncé hier encore l’interception, par un patrouilleur de haute mer de la Marine nationale, de 118 migrants irréguliers, au large de Saint-Louis. Comme toujours, ils ont été acheminés à la Base navale Amiral Faye Gassama.
Comme mardi aussi, 242 personnes ont été interpellées en haute mer alors qu’elles préparent un voyage vers l’Espagne. Cet été, les tentatives de traversée dans l’Atlantique depuis le Sénégal ont connu un regain d’intérêt. Mais, le durcissement des contrôles explique en partie les échecs à cause d’une surveillance plus accrue des côtes sénégalaises par la Marine nationale, et autorités marocaines au large du royaume.
Aujourd’hui, la situation va empirer, si l’on en croit l’Organisation internationale pour les migrations.
Pour elle, les pays africains sont parmi les plus vulnérables aux effets des changements climatiques, subissant les conséquences désastreuses de la crise climatique, notamment la sécheresse, les inondations, les températures extrêmes et l’élévation du niveau de la mer. En 2022, plus de 7, 5 millions de déplacements internes dus à des catastrophes ont été enregistrés sur le continent africain. «Nous sommes officiellement entrés dans l’ère de la migration climatique, a déclaré Amy Pope, Directrice générale élue de l’Oim. Il est urgent de trouver des solutions pour aborder le lien entre changements climatiques et mobilité humaine à l’échelle du continent». Dans ses projections, l’Oim pense que jusqu’à 105 millions de personnes pourraient devenir des migrants internes d’ici 2023 (Banque mondiale, Rapport Groun-dswell, 2021) rien qu’en Afrique, sans une action climatique efficace et durable.
Nouvelle arrestation
Vu la cartographie des départs, l’on est tenté de penser que l’été va continuer à devenir meurtrier. Si 1500 tentatives de départ ont été déjouées à partir des plages de Dakar, Mbour, Joal, Saint-Louis, Nianing, Loumpoul, et 3615 embarcations contrôlées en 2022, selon le Comité interministériel contre les migrations irrégulières (Cilimi, ex-Cilec), les départs affectent plus que les zones côtières où les activités halieutiques ne sont plus prospères. Ces derniers jours, plus de 1000 personnes ont emprunté les couloirs migratoires avec plus ou moins de succès. Il y a de plus en plus de femmes, qui portent leurs enfants, et aussi des jeunes. Comme cela a été le cas lors de la dernière vague qui a déferlé sur Tenerife et Grande Canaria ce lundi.
Selon le décompte du gouvernement des îles Canaries, 2692 personnes sont arrivées dans l’archipel espagnol pour le seul mois d’août 2023. Soit plus du double par rapport au même mois en 2022 (1075 personnes). Une augmentation «critique» selon les Ong, qui craignent une saison automnale compliquée sans le concours de l’Etat. Selon le journal local espagnol La Voz de Tenerife, cité par Info migrants, la situation est même urgente : «Les Ong travaillant dans la région avertissent que la situation est très préoccupante et qu’à l’heure actuelle, elles ne peuvent pas prédire l’ampleur de la crise qui débutera en septembre…»
La presse traite mal ce sujet. Au lieu d’en faire un objet de critique de l’état, il serait plus honnête de souligner l’irresponsabilité des parents qui ont pas été incapable d’assurer l’éducation ou faire apprendre à leur kyrielle d’enfants un moindre métier, alors qu’on sait qu’ils n’ont pas réussi à l’école.
La presse doit mener un enquête pour, savoir que l’immense majorité de ceux qu’on nous présente comme des marins, des capitaines de navire ne sont, la meilleure des cas que de simples pêcheurs qui n’ont aucune notion de la navigation maritime encore moins des apparaux de navigation, s’il ya en a bord d’ailleurs.
Même ceux qu’on présente pompeusement comme des capitaines ou commandant, ne peuvent lire : une boussole, un compas ou même un GPS, si toutefois, il ya en à bord et s’ils l’ont vu une seule fois de leur vie.
Je défie les parents, journalistes, bavards du Web, de me démentir.
Être un pêcheur au Sénégal n’est rien d’autre qu’attraper du poisson par filets ou par ligne.
Jamais un simple pêcheur ne sera un bon navigateur ou capitaine, s’il ne se recycle pas en allant faire une formation adéquate dans les écoles spécialisées, qui existent bien au Sénégal.
Pour finir je dirais sans ambage que l’alibi des bateaux étrangers est peu crédible et, ne justifie point cette bêtise humaine qui est de mettre plus de 50 personnes dans une vulgaire pirogue en bois en toute irresponsabilité. Questions:
Où sont les moteurs de pirogue subventionnés par l’état et cédés aux pêcheurs??? Ça a été vendu ??? A-t-on mené une enquête pour savoir le sort réservé à ces outils de travail financés par nos impôts ???