D’une biennale à une autre, Pape Issa Diouf, Papissa de son nom d’artiste, établit une solide connexion. Après Ndadié (la rencontre) lors de la précédente biennale, il est revenu cette année avec l’exposition Jangat (analyse) qui se déroule du 7 au 15 décembre à la Médiathèque Abass Ndione de Bargny. Le vernissage de l’exposition s’est tenu samedi sous une forte affluence qui a énormément réjoui l’artiste peintre. «Cette année, le thème choisi par mon staff est Jangat (…) C’est une continuité parce que lorsqu’on a eu à choisir le thème de Ndadié, on a discuté et on a dit qu’on doit se retrouver pour faire l’analyse de ce qu’on s’est dit il y a deux ans et voir ce qui s’est passé entretemps ; c’est la raison pour laquelle nous avons choisi Jangat», a-t-il fait savoir.

Pour les 25 tableaux faisant l’objet de l’exhibition, Papissa a indiqué avoir travaillé sur des techniques diverses pour la rendre plus attrayante. «J’ai utilisé les pointillés, le figuratif, l’art naturel, les techniques de collage, la récupération. J’ai travaillé nuit et jour», a-t-il noté à propos des œuvres lui ayant valu plus de 5 mois de labeur. Le maire de la commune, Djibril Faye, a mis en exergue l’importance de la création de l’artiste peintre habitué à faire des expositions. «Il a l’habitude de choisir des thèmes importants qui entrent dans le cadre du comportement humain. Nous constatons cela sur ses tableaux. Il nous sert, à travers cette exposition, les leçons apprises au moment de la rencontre», a souligné M. Faye après les explications de l’artiste sur le thème et les œuvres. «J’ai particulièrement parlé de la jeunesse. Je voudrais redonner de la confiance à cette jeunesse africaine et sénégalaise pour leur dire que tout est possible. Dans ce pays, nous avons tout ce dont nous avons besoin pour le développer. Il suffit juste d’avoir de la confiance», a-t-il mis en avant, déchiffrant le tableau dédié à cette frange de la population.

Son environnement immédiat a logiquement occupé une place de choix avec des tableaux évoquant la mer, la culture léboue, ainsi que sa foi en une Afrique qui va de l’avant. «Je voudrais manifester toute ma fierté d’être Lébou, la fierté que j’ai d’être Sénégalais et ma fierté d’être Africain», a-t-il relevé, assurant que tout ceci est matérialisé à travers les œuvres faisant par ailleurs l’objet d’une exposition-vente.
Par Alioune Badara NDIAYE – abdniaye@lequotidien.sn