Après que leurs demandes d’autorisation de marche ont été rejetées, selon leur porte-parole, Mouhamed Ndiouck, les propriétaires de terrains nus impactés par la phase 1 du Ter ont finalement choisi le Centre culturel de Bargny pour se faire entendre. Autour d’un point de presse tenu dimanche, ils ont décrié la longue attente de six années dans laquelle ils sont plongés sans voir le moindre kopek en guise d’indemnisation. «Nous réclamons nos indemnisations depuis 6 ans», «Trop c’est trop, on est fatigués», ont mis en évidence, à l’aide de pancartes, les impactés en brassards rouges à l’occasion. «C’est la croix et la bannière pour nous autres propriétaires et pères de famille. D’ailleurs, seuls les propriétaires de bâtis ont été indemnisés sur le bâti et pas sur le foncier. Nous qui disposons de terrains nus dans les départements de Dakar, Pikine et Rufisque, continuons de souffrir le martyre», a déclaré Ndiouck, qui dit ne rien comprendre de la situation qu’ils vivent. Les terrains en question sont, selon le porte-parole des Tf, des acquisitions par bail… «Nous avons été recensés depuis 2016 par l’Etat du Sénégal, par le biais d’une Ong qui estime avoir fini son travail et remis toute la liste à l’Apix, suite aux recommandations du président de la République», a-t-il rappelé dans sa déclaration. Suffisant pour lui et ses camarades d’infortune de crier à l’injustice. «Au niveau de l’Apix, on nous informe que toutes les indemnisations ont été faites à hauteur de 95%, mais à ce jour, aucun de nous n’a reçu la moindre somme d’argent», a assuré Ndiouck, rappelant qu’ils sont 250 propriétaires autour du collectif. «Nous sommes toujours disponibles et ouverts aux autorités afin que cette injustice vieille de six ans soit réparée», a-t-il posé, non sans pointer l’attitude du Préfet de Rufisque qui refuse de les recevoir et qui, systématiquement, rejette toute demande de manifestation introduite par le collectif.
Par Alioune Badara NDIAYE – abndiaye@lequotidien.sn
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