Les engagements pris au plus haut niveau, afin d’assurer aux communautés un avenir meilleur, doivent être respectés. Telle est la conviction d’organisations intervenant dans le domaine de l’environnement qui ont fait, en direction de la
26e Conférence des parties sur le changement climatique (Cop 26), un plaidoyer fort à Bargny, une commune très impactée par les effets du changement climatique.

Par Alioune Badara NDIAYE (Correspondant) –En prélude à la 26e Conférence des parties sur le changement climatique (Cop26) qui se tient à Glasgow en Ecosse (1er au 12 novembre), des organisations ont investi Bargny, une commune très impactée par les effets du changement climatique. Lors de rencontres distinctes tenues en début de semaine, lesdites organisations ont fait un plaidoyer fort pour le respect des engagements pris au plus haut niveau pour assurer aux communautés un avenir meilleur. «Nous sommes ici sur le site des femmes transformatrices de produits halieutiques de Khelcom pour dénoncer des faits qui vont à l’encontre des besoins de la communauté. La Banque africaine de développement (Bad) prend chaque année des engagements sur le climat et, comme c’est une institution financière internationale, je pense qu’il est temps pour elle d’assumer les engagements qu’elle prend», a indiqué mardi Fatoumata Mbodj, chargée de communication et de plaidoyer à Synergie Lumière pour le développement. «Ce qui est frappant pour ce site, c’est cette centrale à charbon qui n’a plus sa raison d’être. La Bad a
annoncé qu’elle se retire du financement du charbon en Afrique, nous voulons que cet engagement soit respecté», a-t-elle poursuivi, estimant que chaque degré compte pour l’Afrique dans cette lutte contre le changement climatique.
Mme Mbodj a fait savoir que les activités vont se poursuivre pour faire entendre la voix des communautés impactées par la centrale à charbon. Même son de cloche du côté de la Plateforme panafricaine pour la justice climatique (Pacja). «La justice climatique, c’est aussi le respect des engagements des pays signataires de l’accord de Paris en 2015», ont mis en évidence les membres de cette entité, présentes dans 48 pays africains. «Nous essayons, à partir des activités que nous réalisons, de montrer là où le bât blesse, la situation qui prévaut au Sénégal ; l’érosion côtière, les impacts dans tous les secteurs que nous essayons de partager avec nos négociateurs du Sénégal mais également du groupe africain pour qu’une fois à la Cop 26, on puisse parler d’une seule voix
et poser les problèmes», a indiqué mercredi, lors d’une brève déclaration, Mamadou Barry, président de la Pacja, et par ailleurs directeur exécutif
d’Action solidaire internationale. La rencontre, qui devait avoir lieu avec les acteurs locaux, n’a pu se tenir, suite à une interdiction signifiée par le Commissariat de police de la localité. M. Barry a annoncé que les activités vont se poursuivre jusqu’à la Cop et bien au-delà, pour continuer le travail de sensibilisation et de recueil des informations auprès des communautés pour une
meilleure prise en charge de leurs préoccupations.
abndiaye@lequotidien.sn