Barth’ dénonce les peines de ses partisans et sa révocation : Dias sur un autre rythme
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Le bras de fer entre Barthélemy Dias et le régime se poursuit. Après sa destitution de son poste de député suivie de sa révocation de la mairie de Dakar, la tête de liste de «Samm sa kaddu» s’indigne du verdict du Tribunal de grande instance de Saint-Louis concernant les 80 personnes arrêtées après des affrontements à Sor durant la campagne électorale. Barthélemy Dias voit derrière cette décision de justice «une prise d’otages». Lors de sa conférence de presse d’hier, il en a profité pour s’en prendre aux tenants du pouvoir et promet de leur donner la réplique.Par Amadou MBODJI –
Barthélemy Dias se dit indigné suite au verdict rendu au procès à Saint-Louis au bout duquel une cinquantaine de prévenus composés des gardes du corps de la Coalition «Samm sa kaddu» ont été libérés, en maintenant les autres en prison. Barthélemy Dias y voit «une prise d’otages», en évoquant le cas d’une partie des 80 éléments de la sécurité dont il n’a jamais eu cesse de condamner leur arrestation intervenue durant la campagne électorale à l’entrée de Thiès.
«Je voudrais dire à l’endroit des familles de ces otages que nous leur présentons vraiment toute notre compassion et que nous sommes avec eux dans ces moments. Aujourd’hui, ils ont libéré une cinquantaine de personnes. Il reste un peu moins d’une trentaine de personnes actuellement en prison. D’ici le mois de février, il n’en restera à peu près moins d’une demi-douzaine. Et même s’il ne reste qu’une seule personne en prison, c’est totalement anormal. On parle d’une vidéo, une vidéo que je n’ai jamais vue. Une vidéo que personne n’a vue. Il n’y a eu aucune violence qui mérite tout cela à Saint-Louis», s’indigne Barthé-lemy Dias, hier, lors d’une conférence de presse.
Attaques contre Sonko et le pouvoir
Lorsqu’on en arrive à dire que le ministre de la Justice n’est pas une autorité judiciaire, mais une autorité politique, c’est d’une gravité extrême. Je ne commenterai pas maintenant une certaine justice qui, elle, a opté pour être apprivoisée ou domestiquée», fait savoir Barthélemy Dias. «Parce que, quand vous êtes aux ordres, vous exécutez quels que soient les ordres. Et je reste convaincu qu’il y a des magistrats dans ce pays qui comprendront ce que les Sénégalais attendent d’eux», tient-il à souligner. Non sans interpeller, à ce propos, l’Union des magistrats du Sénégal (Ums).
Barthélemy Dias en profite encore pour s’en prendre au régime actuel avec lequel il a du mal à s’entendre, pour le moment.
C’est ainsi qu’il promet de lui donner la réplique suite au traitement dont il fait l’objet de la part du pouvoir actuel en s’adressant sans le citer au Pm Ousmane Sonko. «Tu as, peut-être, connu un ami, mais là, tu connaîtras maintenant un vrai adversaire politique. Parce que ce pays-là, on ne le laissera pas entre les mains de personne pour le détruire. Nous nous sommes toujours battus dans ce pays, pour des avancées démocratiques. Et ce qu’on a envie de faire dans ce pays aujourd’hui, nous ne l’accepterons pas», déclare Barthélemy Dias.
«On ne peut pas accepter que depuis que le Sénégal est le Sénégal, le Sénégal souffre plus ou moins de la même maladie. C’est la Justice. Une Justice qui refuse de dire le Droit au nom du Peuple sénégalais. Une Justice qui refuse de s’assumer», souligne M. Dias.
Au-delà des grades du corps de «Samm sa kaddu» dont l’un, Bassirou Diop en l’occurrence, avait perdu la vie en prison, Dias souligne que c’était lui la principale cible du régime en place.
«Qu’est-ce qui s’est passé ? On a voulu arrêter Barthélemy Dias parce que Barthélemy Dias dérangeait durant la campagne. Il dérangeait parce qu’il mettait à nu ce que j’ai toujours appelé le mensonge, c’est de ça qu’il s’agit. J’ai mis à nu l’incompétence, la manipulation et aussi l’incapacité de certains à diriger ce pays. Et certaines personnes se sont énervées, soi-disant fâchées. Je le répète, Ils n’ont qu’à s’énerver parce que la politique c’est un échange d’idées. Ce n’est pas une question d’énervement. On ne peut pas être en politique et parler d’énervement ou de vengeance», déclare Barthélemy Dias.
« Pour rappel, la Cour d’appel de Dakar avait confirmé la révocation de Barthélemy Dias à la mairie de Dakar décidée sur la base de sa condamnation définitive dans l’affaire Ndiaga Diouf. Mais Barthélemy Dias et ses avocats ne s’avouent cependant pas vaincus, ils ont introduit deux recours au niveau de la Cour suprême pour attaquer la décision relative à la mairie de Dakar.
Barthélemy avait saisi le Conseil constitutionnel, qui s’était déclaré incompétent pour traiter son recours contre sa radiation de l’Assemblée nationale.
ambodji@lequotidien.sn
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Le cri silencieux des travailleurs d’Intelcia
Chers compatriotes,
C’est avec une grande tristesse que je partage cette réalité que tant d’entre nous subissent dans l’ombre. J’ai travaillé pour Intelcia, avec l’espoir simple de contribuer à un environnement professionnel respectueux et éthique. Mais ce que j’y ai vécu m’a laissé un profond sentiment d’injustice et d’abandon.
Chaque jour, nous arrivions avec la volonté de donner le meilleur de nous-mêmes, mais ce que nous recevions en retour était loin de ce que mérite tout être humain.
Des journées longues et éprouvantes, sans répit ni reconnaissance.
Une pression constante, nous poussant parfois jusqu’à nos limites.
Un mépris des droits les plus fondamentaux des travailleurs.
Ce n’était pas seulement un emploi, c’était un combat quotidien pour conserver une dignité face à des conditions qui ne devraient jamais exister. Le plus dur, c’était ce sentiment d’être réduit à un simple numéro, où nos efforts et nos sacrifices semblaient invisibles.
Je ne partage pas cette expérience pour blâmer gratuitement, mais pour ouvrir les yeux de ceux qui, comme moi, aspirent à un monde du travail plus juste. Nous ne pouvons pas continuer à fermer les yeux sur de telles pratiques.
À vous, mes frères et sœurs sénégalais, je demande votre soutien. Soutenez ceux qui osent parler, ceux qui réclament justice et dignité. Notre silence ne fait qu’encourager ces injustices à se perpétuer. Ensemble, nous pouvons exiger un changement.
Je ne demande rien de plus que le respect de nos droits, la reconnaissance de nos efforts, et un environnement de travail digne de notre humanité.
Ne détournez pas le regard. Chaque voix compte.