Battus par l’Egypte (43-76), puis la Rd Congo (60-72), les Lions n’ont pas convaincu lors de la 3e fenêtre des éliminatoires du Mondial 2023 à Alexandrie. Avec une seule victoire face au Kenya, le Sénégal termine à la troisième et se qualifie pour le prochain tour, prévu en août, en Tunisie.Par Woury DIALLO

– L’Equipe nationale masculine aura été l’une des pires équipes de la 3e fenêtre des éliminatoires du Mondial 2023. A Alexandrie, en Egypte, la bande à Gorgui Sy Dieng avait comme objectif de réaliser un sans-faute avec trois victoires en trois sorties. La réalité du parquet sera tout autre. Malgré le retour de certains cadres comme le pivot des Hawks d’Atlanta, l’Equipe sénégalaise n’aura été que l’ombre d’elle-même. Un bilan de deux défaites face respectivement à l’Egypte (43-76) et la Rd Congo (60-72) contre une seule victoire face à la modeste équipe du Kenya, éliminée avant le dernier match face au Sénégal. Un triste bilan qu’il faudra analyser avant d’aborder le prochain tour des éliminatoires. Une étape pendant laquelle les matchs seront encore plus disputés et les adversaires un cran au-dessus.
S’il est possible de comprendre et d’expliquer la contreperformance des Lions face aux Pharaons avec 33 points d’écart (75-43), par le voyage mouvementé avant de rallier Alexandrie, la défaite contre la Rd Congo (60-72) aura du mal à passer. Dominés par cette même équipe congolaise à Dakar, les Lions n’ont jamais été en mesure de répondre à l’agressivité et au jeu développé par l’adversaire. Le sursaut d’orgueil au début du second quart-temps, la seule période pendant laquelle les Lions ont existé dans ce match pour mener au score, n’aura pas duré longtemps. Et les stats dans tous les secteurs de jeu sont tout simplement catastrophiques. Le pire se trouve dans les pertes de balles (23 contre 11) et le jeu intérieur (10/28 contre 25/49). Trop fébriles en défense, à l’image du premier match, les Lions ont eu du mal à développer un jeu collectif pour espérer faire déjouer une équipe congolaise, adroite également sur les shoots extérieurs.
Il faut dire que l’inquiétude s’est installée dès le premier quart-temps (11-17). Après un petit réveil dans le second (25-27), l’équipe sombre finalement dans le troisième où l’écart va atteindre 13 points. Une avance que les Léopards parviennent à conserver à la fin du quart-temps. Les nombreuses rotations ou encore les changements de systèmes avec un pressing haut, ne changeront pas la donne. A l’image des Pharaons, les Léopards étaient plus forts et finissent par s’imposer de 12 points (60-72).

Faire mieux en août prochain en Tunisie
Il ne restait plus qu’à sauver les meubles lors du dernier match face au Kenya (19-19, 39-31, 64-43). Déjà éliminée après un premier match perdu par forfait face à la Rd Congo, puis battue par l’Egypte (39-72), l’Equipe kenyane n’avait plus rien à jouer. Dans un souci de finir sur une bonne note, pour les deux équipes, c’est finalement le Sénégal qui aura le dernier mot, en s’imposant de 32 points (86-54).
Leader du Groupe D avant le début de la 3e fenêtre, le Sénégal termine à la troisième place, derrière l’Egypte et la Rd Congo, alors que le Kenya, éliminé, occupe la dernière place.
Parmi les 12 meilleures équipes qualifiées pour le second tour, prévu en août prochain en Tunisie, le Sénégal sera versé dans l’une des 2 poules de 6. Les deux meilleures équipes de chaque groupe et le meilleur troisième seront qualifiés au Mondial.

Boniface Ndong, sélectionneur des Lions : «Nous produisons du mauvais basket maintenant, personne n’a peur de nous…»

«Nous avons le même groupe que l’été passé, il nous manque juste de la maturité. Nous devons être capables de jouer pendant 40 minutes. C’est vrai que nous ne disposons pas de tous nos meilleurs éléments, mais ce n’est pas une excuse. Le Sénégal est un pays de basket et nous produisons tout simplement du mauvais basket actuellement. Les Con­golais se sont plus battus que nous. Nous devons nous regarder dans le miroir. Le basket est un sport majeur au Sénégal, mais les autres pays progressent, et tout le monde a de la fierté. Tant que nous ne jouerons pas avec la même fierté que les sélections sénégalaises qui nous ont précédés, nous allons continuer à perdre. Plus personne n’a peur de nous.»

wdiallo@lequotidien.sn