Nommé sélectionneur de l’Equipe nationale féminine de basket, Otis Hughley Jr ambitionne de reconquérir le titre continental. Mieux encore, l’ancien coach du Nigeria, qui faisait face à la presse hier, promet de dominer le basket africain avec le Sénégal, pour les prochaines années. Un gros pari !Par Woury DIALLO –

Le nouveau sélectionneur de l’Equipe nationale féminine de basket affiche de grandes ambitions. Nommé la semaine dernière, le technicien américain, Otis Hughley Jr, explique avoir toujours voulu être sur le banc de la sélection nationale. Même s’il précise avoir eu d’autres propositions.
Un rêve qui, aujourd’hui, se réalise pour celui qui voit l’avenir en rose avec la sélection du Sénégal.

«Le Sénégal est considéré comme l’un des meilleurs pays de basket sur le continent. Avec le Nigeria, j’avais comme objectif de faire de cette équipe la meilleure en Afrique. Cela a été un processus. Cela nous a pris du temps. Maintenant j’ai un nouvel objectif, celui d’aider le Sénégal à redevenir la meilleure Nation du continent. Pas pour une année, mais pour de longues années.

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On ne va pas seulement gagner, on va dominer le basket africain», a promis hier le nouveau coach des Lionnes, pour sa première conférence de presse. En préparation avec l’Equipe sénégalaise en direction du Tournoi de pré-qualification pour le Mondial 2026, prévu du 19 au 25 août prochain à Kigali au Rwanda, l’ancien coach des Filles du Nigeria, avec qui il a remporté deux titres de champions d’Afrique, estime qu’au-delà du talent, il s’agit juste d’un état d’esprit.

«C’est juste une question d’état d’esprit. Et j’aimerais aider les joueuses à construire cet état d’esprit.

On va mettre la pression sur le Nigeria et sur toutes les autres sélections africaines… Mon ami Cheikh Sarr (ancien coach des Lionnes) avait une très bonne stratégie. Mais mon expérience m’a enseigné que lorsque le jeu est très rapproché, avec une telle foule, et que vous ne jouez pas chez vous, vous devez jouer pour gagner.

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Les Filles nigérianes avaient une ferme croyance, et à la fin elles ont gagné. Nous allons préparer les Lionnes à mettre la pression sur leurs adversaires, de la sortie du bus au parquet. Nous allons mettre la pression sur tout le monde», a annoncé le technicien américain. A l’en croire, «il n’y a pas de potion magique pour gagner. C’est juste le travail dur. Vous devez passer par l’échec. Il est temps que le Sénégal gagne de nouveau. Et je suis content que le Bon Dieu m’ait donné cette opportunité pour travailler avec la Fédération, faire partie des acteurs qui vont ramener le trophée.»

Et Otis Hughley Jr d’ajouter : «Quand vous gagnez avec de jeunes joueuses, ce sera le cas pour longtemps. Si elles sont plus âgées, ce sera juste pour une victoire. Il faut faire une combinaison entre de jeunes joueuses et des joueuses qui ont l’expérience.»

Toutefois, le nouveau coach des Lionnes estime que Kigali ne sera qu’une étape dans le processus de reconquête du titre continental.

Ne pas attendre grand-chose de Kigali
«Il ne faut pas s’attendre à grand-chose à Kigali. Il faut que cela soit clair.
D’abord, on aura de grandes nations du basket mondial en face de nous : Hongrie, Brésil, Philippines. Par contre, on y va pour développer un état d’esprit chez nos filles. On va leur donner une expérience des grands tournois pour préparer l’Afrobasket 2025. Il s’agit d’une compétition très difficile», a-t-il précisé.

Toutefois, souligne-t-il, «vous allez voir nos filles jouer de manière intense, avec une pression constante».

Avec un groupe composé en majorité de jeunes, le technicien américain estime que «comme du bon vin, il faut lui laisser du temps pour qu’il soit délicieux.
Le Sénégal n’a pas une bonne lancée, mais cela va changer. Une fois ce changement arrivé, en même temps avec une pression continue, le Sénégal sera très difficile à battre… Avant de donner les consignes et orientations, il faut d’abord savoir avec quel genre de personne tu travailles». Pour ses premières impressions, le coach des Lionnes apprécie la taille, mais aussi la rapidité dans le jeu. «Quand vous avez de la taille, de la rapidité et des jambes jeunes, un peu d’expérience, vous pouvez être très bon. Et c’est notre objectif : devenir très bons.

Il faut juste être patient et ne pas sauter des étapes du processus. Nous ne voulons pas gagner aujourd’hui seulement, mais aussi demain et le jour suivant.»

Si le staff technique ne change pas, le coach des Lionnes a cependant souhaité avoir un de ses assistants et un analyste vidéo, a confié le Directeur technique national, Raoul Toupane.

En attendant, les Lionnes poursuivent leur préparation au Stadium Marius Ndiaye en externat, à raison d’une séance par jour.
wdiallo@lequotidien.sn