Basket – Les Lionnes toujours sans coach depuis deux mois : Pourquoi ça traîne !

Plus de deux mois après le départ de Moustapha Gaye du banc des Lionnes, on attend toujours le nom de son successeur. Un retard qui pourrait être lié au contexte actuel (changement de ministre des Sports) et aussi au fait que la Fédé de basket réfléchirait sur un technicien étranger en priorité, ou comme plan B un local, pour assurer la transition en vue du Tournoi de qualification olympique (Tqo), de février prochain.Par Hyacinthe DIANDY –
Après le choix, en août dernier, de Raoul Toupane comme Directeur technique national du basket sénégalais, on pensait que les choses allaient s’accélérer avec l’arrivée d’un nouveau coach sur le banc des Lionnes. Mais plus de deux mois après, les choses traînent toujours.
Comme première explication à ce retard, il y a le contexte lié à l’arrivée, il y a une dizaine de jours, d’un nouveau titulaire au ministère des Sports, en l’occurrence Lat Diop. Après le départ de Yankhoba Diatara, c’est le Premier ministre qui assurait l’intérim. Une situation d’ailleurs, selon le président de la Fédération sénégalaise de basket (Fsbb), qui a retardé la signature de l’arrêté ministériel officialisant la nomination de Toupane comme Dtn. Le Pm, Amadou Ba, ayant préféré laisser le soin à son successeur et tout nouveau patron du sport sénégalais.
Le changement de ministre a impacté le processus
Du coup, même si officieusement le Dtn est connu, il attend toujours l’arrêté ministériel de confirmation. Ce qui évidemment peut impacter l’officialisation du nom du technicien que lui-même doit choisir et qui devrait conduire les Lionnes au Tournoi de qualification olympique (Tqo).
Mais là aussi, concernant le nom du successeur de Tapha Gaye, la Fsbb n’a pas encore tranché, même si la piste étrangère est privilégiée. Comme l’a confirmé Me Ndiaye à nos confrères du quotidien Le Soleil.
«Nous sommes en train de chercher un entraîneur. Un Directeur technique national a été nommé et j’ai transmis ma proposition de nomination au ministre des Sports et elle sera bientôt signée. Donc, le Dtn va nous faire une proposition pour le choix de l’entraîneur. Il y a des demandes qui sont sur sa table, avec de bons profils dont un ancien entraîneur du Nigeria qui a gagné trois fois l’Afrobasket. Malheureusement, il ne sera pas disponible au mois de février parce qu’il enseigne dans une Université américaine. Mais il y a d’autres profils assez intéressants.» Justement en parlant de profils, la Fsbb aurait aussi prévu comme plan B, un technicien local qui assurerait la transition en vue du Tqo.
Un stage en décembre, avant le Tqo de février
Avec l’arrivée du ministre Lat Diop, les choses devraient bouger. Car il y a urgence quand on entend le président Babacar Ndiaye parler d’un projet de stage, en décembre prochain.
«Après le choix de l’entraîneur, il va entrer en contact avec les filles et nous comptons organiser un regroupement de préparation pendant les fêtes de Noël, si possible, parce qu’il y aura une trêve en Europe à cette période-là. Si le ministère des Sports et le Cnoss nous aident à avoir des titres de voyage, ou pour organiser un tournoi externe qui permet au nouvel entraîneur de prendre contact avec le groupe et de pouvoir mettre en place ses choix tactiques, ce sera une bonne chose. Cela nous permettra, au mois de février, de continuer le travail parce qu’il n’y aura pas suffisamment de temps. La fenêtre, c’est sur une semaine, pour le regroupement et les matchs. Donc si vous avez un nouvel entraîneur, vous lui demandez de travailler sur une semaine, ce sera très compliqué. Ce que nous voulons, c’est avoir un entraîneur capable de réaliser un hold-up contre le Nigeria.»
Justement ce «hold-up» au Tournoi de qualification olympique est-il possible face aux championnes d’Afrique ? Me Ndiaye se dit optimiste : «Nos chances sont réelles. Ce tournoi a la particularité de faire qualifier forcément une équipe africaine. Le Sénégal est logé dans la même poule que le Nigeria, les Etats-Unis et la Belgique. Il y aura donc deux places pour trois équipes puisque les Usa sont déjà qualifiés en tant que champions du monde. La Belgique, championne d’Europe en titre, est donc favorite de ce groupe. La finale opposera donc le Sénégal au Nigeria, champion d’Afrique en titre. Les D’Tigress sont favorites, mais on peut bien les battre sur un match. C’est possible parce que lors de la finale du dernier Afrobasket, il n’y avait pas une supériorité systématique. Cette fois-ci, si on se prépare bien, on pourra bien les battre.»
En attendant, tous les yeux sont braqués du côté de la Zone B où niche le siège ministériel. Le temps presse !
hdiandy@lequotidien.sn