Le limogeage de l’entraîneur de l’Equipe nationale féminine du Sénégal ne laisse pas indifférents les dirigeants du basket saint-louisien. Ces derniers regrettent le départ de Cheikh Sarr qui, pour eux, a encore sa place dans l’attelage technique des équipes nationales.

Deux de ces dirigeants joints par téléphone ont tous exprimé leur regret de voir l’ancien sélectionneur des Lionnes viré de son poste. D’abord Mansour Diop, secrétaire général du Saint-Louis basket club (Slbc), s’est dit surpris de cette décision de la Fédération sénégalaise de basket qui, pour lui, ne se justifie point. Pour M. Diop qui ne veut d’ailleurs pas croire que cette décision est définitive, Cheikh Sarr, même s’il n’a pas atteint les objectifs qui lui étaient assignés, pouvait encore continuer d’avoir la confiance des dirigeants du basket. Pour lui, les objectifs qu’on lui avait fixés, notamment celui de gagner la Coupe d’Afrique des Nations, étaient trop ambitieux et il ne devait pas les accepter. Mansour Diop pense que la Fédération devait lui donner davantage de temps pour rajeunir l’Equipe qui comptait des joueuses un peu trop vieilles et de travailler dans la durée comme l’ont fait des pays comme le Nigeria et le Mali. Mansour Diop est catégorique : «Le basket sénégalais ne peut pas se faire dans l’empressement et la précipitation.» Il conseille d’ailleurs à la Fédération sénégalaise de basket de continuer à collaborer avec lui, même s’il faut lui confier les garçons.
Lafon Ndiaye, deuxième vice-président du club, est lui aussi du même avis. Il regrette la décision de la Fédération de se séparer de Cheikh Sarr qui reste pour lui l’un des meilleurs techniciens du pays. Lui aussi pense qu’il pourrait revenir, même si l’on a parlé d’insuffisance de résultats pour justifier son limogeage. Pour le responsable saint-louisien, ce serait dommage que Cheikh Sarr quitte définitivement l’attelage technique de l’Equipe nationale. «Il a la compétence, le profil et le niveau et doit de ce fait rester dans l’environnement du basket», a souligné M. Lafon pour qui cette décision de la Fédération ne plaît à personne. Le dirigeant saint-louisien considère dans la même lancée que l’instance fédérale risque de perdre un bon cadre qui a certes échoué en finale avec les filles, mais avait réussi avec les garçons. Pour lui, la Fédération a intérêt à garder les entraîneurs pendant plusieurs années afin de leur permettre de travailler autour d’un projet. «Nous devons éviter l’évènementiel», souligne-t-il, avant de lancer une sorte d’avertissement à Moustapha Gaye qui, de son avis, a tous les atouts et la compétence requise pour ses nouvelles fonctions de directeur technique, mais n’a pas du tout le droit d’échouer.