Ancien membre du Comité de normalisation du basket sénégalais (Cnbs), Mamadou Pathé Keïta soutient que la création du Cadre de concertation des clubs n’était nullement leur idée. Actuel président de Guédiawaye basket académie, il défend les idées de la Convergence pour la renaissance du basket (Crbs), dont il soutient être un des membres.
Le président de Guédiawaye basket académie, Mamadou Pathé Keïta, n’a pas apprécié la sortie d’un des acteurs du basket dans les colonnes du Quotidien (voir édition n° 5242), apportant des éclairages sur la mise sur pied de la Convergence pour la renaissance du basket sénégalais (Crbs). «J’ai été membre du Cnbs et je réfute l’idée selon laquelle c’est le Cnbs qui avait demandé à la création du Cadre de concertation des clubs. J’étais là lorsque Me Babacar Ndiaye et Samba Diop ont créé le Cadre. A un moment donné, les relations étaient tendues entre le Cadre de concertation et le Cnbs», a-t-il fustigé. Précisant être membre du Crbs, Pathé Keïta regrette l’étiquette collée à ce Cadre regroupant des acteurs du basket. «Je ne me cache pas d’être un membre de la Crbs. Malheureusement, ils veulent définir la Crbs comme une structure parallèle. Ce n’est nullement le cas. Ce n’est même pas une structure, mais une convergence. Nous sommes des acteurs du basket qui réfléchissent pour l’intérêt de notre basket. Il y a beaucoup de manquements», souligne-t-il. Avant d’expliquer les raisons de la mise sur pied de la Crbs. «Pratiquement avant plus d’un an, les membres de l’Assemblée générale n’ont aucune information sur beaucoup d’aspects financiers et autres. Alors qu’une Assemblée générale d’information devait être organisée avant le début de la saison. C’est pour cela que nous nous sommes regroupés en sentinelles dans un rôle d’alerte et de veille pour le respect des textes», dira Pathé Keïta.
L’article 71 qui sanctionne la Crbs
Dans une sortie accordée au Quotidien, le spécialiste des textes de l’instance fédérale avait indiqué – il a préféré garder l’anonymat – que «le président de la Fédération a parfaitement raison. Il ne peut pas y avoir de structures parallèles au niveau de la Fédération». Ensuite, notre interlocuteur d’aller plus loin concernant l’ancien Cadre de concertation des clubs du Sénégal. «Il faut comprendre que cela a été sollicité par le Comité de normalisation dirigé à l’époque par Serigne Mboup. A la fin de leur mission, ils ont voulu restituer leur travail, notamment les règlements qu’ils ont mis en place, au mouvement associatif, plus précisément aux clubs. C’est en ce sens qu’ils ont demandé la création d’un cadre de concertation des clubs qui assistait même à l’élaboration des règlements généraux, à des réunions avec la Fiba et le Cnbs pour asseoir quelque chose de durable.» Et la source de préciser que le Cadre de concertation «a été même reconnu par les instances parce qu’il n’y avait pas de Fédération».
Quant à la légalité de la Crbs ? «Le contexte est différent. Pour ce cas précis, il y a une Fédération qui est élue. Ils ne peuvent pas ex nihilo venir et dire qu’ils défendent les intérêts des clubs. Ce n’est pas normal. Et c’est interdit par nos textes. L’article 71 dit que la Fédération sanctionne toute association qui portera atteinte à l’honneur et à l’honorabilité de la Fédération sous quelque forme que ce soit. Et que nul ne peut faire partie de la Fédération s’il ne respecte pas les principes contenus dans nos règlements. Le président de la Fédération a le pouvoir de les exclure des compétitions organisées par la Fédération.»
Et ce dernier n’a pas manqué de conseiller aux membres de la Crbs «de mettre de l’eau dans leur vin et d’attendre les élections. Avant, ce sont les Ligues qui votaient. Maintenant, ce sont les clubs qui votent».
Du côté de la Fédération sénégalaise de basket, le président Me Babacar Ndiaye a brandi la menace de sanctionner tout club membre de la Crbs. «On n’acceptera plus qu’une équipe affiliée puisse faire partie d’une structure parallèle qui vise à contrecarrer le fonctionnement de la Fédération. Si une équipe le fait, nous considérons que c’est un acte de démission de notre structure et nous en tirerons toutes les conséquences. Toute équipe qui prendra la responsabilité de faire partie d’une structure parallèle, qui viendrait porter atteinte au bon fonctionnement de la Fédération, sera automatiquement exclue de notre structure.» Comme pour dire que c’est parti pour un nouveau feuilleton.