Le Sénégal occupe une place de choix parmi les nations représentées à la 16e édition du Basketball Without Borders, à Johannesbourg en Afrique du Sud. Un camp qui réunit 80 jeunes issus de 30 pays différents. Avec 13 représentants dont certains issus de Seed Academy de Thiès, Nba Africa Academy de Saly et des joueurs évoluant en Espagne, les gamins sont très appréciés par quasiment tous les coaches et observateurs. Les «campeurs» sénégalais ont séduit de par leur talent mais également leur physique. Composant l’avenir du basket sénégalais à l’image de Khalifa Ababacar Diop, le pensionnaire de Gran Canaria, meilleur joueur, meilleur scoreur et meilleur rebondeur cette année en Espagne chez les Cadets. De même que Amar Sylla du Real Madrid, Ibou Dianko Badji de la Nba Academy, très apprécié par sa taille et son physique. A la veille de la finale du All Star Game, prévue cet après-midi, des joueurs sélectionnés jugent leurs performances et tirent le bilan de leur participation.

AMAR SYLLA : «Je dois encore progresser»
«J’ai eu à participer à d’autres camps. D’ailleurs, j’étais dernièrement en Italie. C’est de là-bas que j’ai été sollicité pour participer à ce camp-là. C’est vrai que j’évolue en Europe depuis quelques années, mais je me suis rendu compte que je dois encore progresser, au niveau de la musculation, mais également dans mes shoots. Comparé aux autres pays, je crois que le Sénégal a beaucoup de bons joueurs. Les jeunes doivent être davantage soutenus. On n’a pas les moyens que les autres ont, mais on parvient quand même à avoir de très bons joueurs. C’est à ce niveau que les autorités, les anciens basketteurs et tous ceux qui tournent autour du basket sénégalais doivent apporter leur contribution pour nous permettre nous les jeunes de s’améliorer. C’est valable pour les garçons comme pour les filles. Il faut mieux organiser les camps. Il ne s’agit pas seulement de prendre des gamins et de les faire jouer. Il faut une meilleure organisation avec des camps périodiques, de bons coaches pour qu’ils puissent évoluer. Je crois que si les gens travaillent davantage à ce niveau, le Sénégal aura de bons basketteurs à l’avenir. Pour la suite du camp, j’espère être le meilleur joueur bien évidemment. Je pense aussi à l’Afrobasket avec la sélection U18. J’espère pouvoir aider mon pays à remporter le titre et se qualifier pour le Mondial.»

FATOU THIAM : «Que nos responsables accordent plus d’importance au basket féminin»
«C’est ma deuxième participation. L’année dernière, j’étais là et j’ai constaté que le niveau a beaucoup progressé et les pays aussi. Ce sont des moments qui te permettent de continuer à progresser, autant dans la vie de tous les jours qu’au basket. J’essaie toujours de donner le meilleur de moi-même. Mon ambition, c’est de jouer en Equipe nationale, mais également de jouer en Wnba. Il faut saluer le travail fait par nos coaches. Si on voit les autres joueuses des autres pays, on se rend compte que sur le plan des fondamentaux, on est nettement en avance. On doit maintenant plus travailler l’adresse et la musculation. C’est à ce niveau qu’on pèche souvent face aux autres pays. Je crois que le basket féminin sénégalais mérite plus d’attention de la part de nos autorités. On n’est pas très bien soutenues par rapport à ce qui se fait chez les hommes.»

MOUHAMED SOW : «Le basket sénégalais est très apprécié»
«C’est un plaisir d’être là. Lorsqu’on a la chance de côtoyer des joueurs de la Nba qu’on ne voyait qu’à la Télé, c’est une grande fierté. C’est mon premier camp et j’ai beaucoup appris auprès des coaches et des joueurs. J’avoue que les entrainements à Seed Academy sont plus durs. Il se trouve que le basket sénégalais est très apprécié. Cela nous réconforte à davantage travailler. On doit encore travailler davantage sur le plan de la musculation. C’est ce qu’on nous dit souvent. Mais le talent est là. Je dois aussi me concentrer davantage sur les shoots et sur mon jeu. C’est quand même une belle expérience.»

SABOU NDIAYE GUEYE : «Travailler davantage la musculation»
«C’est un camp qui se déroule dans une bonne ambiance. On se fait énormément d’amies. Et quand on voit également des joueuses ou d’anciennes de la Nba venir nous donner des conseils, cela fait énormément plaisir. Les conditions sont bonnes, tout se passe vraiment bien. Malheureusement, c’est la même remarque qui vient pour le basket féminin sénégalais. On a le talent, la vitesse et tout, sauf qu’on a du mal à répondre aux défis physiques. Au-delà du travail des coaches, je crois que les filles doivent travailler davantage à ce niveau. C’est quelque chose que je vais personnellement travailler pour mieux rivaliser avec les autres.»

IBOU DIANKO BADJI : «Etre Mvp du camp»
«C’est la première fois que je viens en Afrique du Sud. J’avoue que j’ai appris énormément de choses ici auprès surtout des joueurs de la Nba. Cela a toujours été un rêve de les côtoyer. Je me suis fait également des amis. C’est un camp que j’apprécie énormément dans la mesure où je sais que je suis très attendu. Donc, à moi de tout faire pour répondre à toutes ces attentes. Il me faut prouver que je peux réussir dans le basket et aller loin. Avant nous, d’autres ont participé à ce camp et on fait de bonnes performances. A nous de faire la même chose ou même mieux. Le seul objectif que je me suis fixé est de terminer Mvp du camp. Je crois en avoir les moyens et les qualités pour y parvenir. Je dois aussi améliorer mes shoots. J’ai remarqué également que les entrainements étaient différents. La méthode est un peu différente. Mais, il y a aussi les moyens. Les installations ne sont pas les mêmes.»

NDEYE SEYNABOU KA NDOYE : «Songer à la sé­lec­tion féminine»
«L’occasion nous est offerte d’améliorer notre basket. C’est quelque chose de très important pour nous. On côtoie d’autres nationalités, d’autres styles de basket. Nous avons les meilleurs coaches, des joueurs de la Nba. Ce sont de moments très importants pour nous jeunes basketteurs. Je crois qu’on doit profiter au maximum pour mieux progresser. Sur le plan personnel, je dois améliorer mes shoots. On me le dit toujours même au Sénégal. Là également c’est la même remarque qui revient. Il faut aussi qu’on travaille beaucoup la musculation. A ce niveau, on est très retard par rapport aux autres pays. Les filles sont très physiques. Je profite de l’occasion pour demander aux autorités de songer à organiser des camps de basket. On en a besoin. Mais aussi, penser davantage au basket féminin. J’espère pouvoir un jour être All Star Game d’un camp.».