Basket – Recalée à deux reprises pour l’Afrobasket : Léna Timéra et les «maudits» textes de la Fiba

Léna Timéra devra être très forte mentalement pour revenir dans la Tanière. Ecartée lors de l’Afrobasket 2021, la Binationale ne sera pas à Kigali pour l’édition 2023. Les maudits textes sur la naturalisation sont encore passés par là. Par Woury DIALLO –
Une fois encore, elle n’y sera pas. Comme en 2021, Léna Timéra devra encore patienter pour espérer un jour prendre part à une compétition internationale sous les couleurs du Sénégal. Les «maudits» textes régissant le règlement sur les naturalisations sont passés par là.
En effet, malgré son talent, la petite meneuse sénégalaise devra encore différer ses débuts avec les Lionnes.
Privée de «Yaoundé 2021» par Binetou Diémé, la pauvre a été cette fois-ci barrée par l’Américaine, naturalisée, Cierra Dillard, pour Kigali 2023.
«Je me baserai sur le terrain pour sélectionner une des deux. Ça a été clair pour elles avant de venir. Avoir une joueuse binationale n’est pas sûr parce qu’elle peut se blesser ou tomber malade. Nous avons préféré amener les deux pour, au bout du compte, choisir la meilleure. La concurrence est une chose normale. A tous les postes, il y a de la concurrence», disait le sélectionneur, Moustapha Gaye.
Un choix qui était prévisible, surtout après la naturalisation de la meneuse américaine.
Léna Timéra reste une valeur sûre, pour ne pas dire l’avenir du basket sénégalais. Arrivée deux semaines après ses camarades pendant la préparation à Dakar, la sociétaire de Cavigal Nice avait un mince espoir de prendre part à l’Afrobasket 2023. Malgré ce retard, elle a été étincelante durant la préparation. Autant sur les tirs primés qu’au niveau des lancers francs ou encore dans son rôle de meneuse. Au point de garder, une fois encore, l’espoir d’être retenue parmi les 12 pour Kigali. Hélas, non !
Elue Mvp lors de la finale de la Coupe de France 2023, qu’elle a remportée, Léna Timéra a réalisé une saison de rêve puisqu’elle est devenue la première joueuse à remporter trois fois ledit trophée, après l’avoir déjà gagné avec La Tronche Meylan et Monaco.
A 28 ans, elle espère forcément vivre un jour la même aventure avec le Sénégal. Espérons que d’ici là, les dirigeants de la Fiba vont ouvrir enfin les yeux sur l’urgence d’un changement des textes concernant les binationaux.
Afin de ne plus continuer à briser le rêve de tant de filles et fils africains. Et dans la même foulée, plomber davantage le développement du basket africain. Mais ce combat doit d’abord être l’affaire des dirigeants africains eux-mêmes.
wdiallo@lequotidien.sn