Cette fois-ci c’est la bonne. Finaliste de la saison inaugurale l’année dernière, l’Us Monastir a remporté samedi à Kigali, la seconde édition de la Basketball Africa League (Bal) devant une vaillante équipe du Petro de Luanda (83-72).

Par Woury DIALLO – (Envoyé spécial à Kigali) : Finaliste de la saison inaugurale, l’Us Monastir se devait de remporter la seconde édition de la Basketball Africa League (Bal). Surtout après avoir réussi l’exploit d’éliminer en demi-finale, le champion en titre, Zamalek.
Face aux Angolais du Petro Luanda, il était question de franchir un dernier obstacle pour enfin être sur le toit du continent. Ce qui n’a pas été facile face à une équipe angolaise qui a fait un tournoi quasi parfait.
Du coup, les acteurs se sont livré une bataille âpre où la moindre erreur s’est payée cash. Aucun panier facile n’est donné à l’adversaire, dans une enceinte du BK Arena qui aura affiché le plein pour le dernier acte de la seconde édition de la Bal.
Du premier au dernier quart-temps, il s’agira d’un véritable chassé-croisé.
Pendant le premier quart-temps, le jeu collectif en attaque de l’Us Monastir parvient à faire la différence. Alors qu’en face, seul trois joueurs dont Morais (7 pts) avaient réussi à répondre aux attaques des Tunisiens. Mais un dernier panier au buzzer de l’international ivoirien, Solo Diabaté (4 pts), permet à l’Us Monastir de prendre les commandes avec un petit point d’avance (17-18).
Privés de shoots extérieurs, leur domaine favori, avec une défense agressive et haute, les Angolais parviennent à trouver la faille à l’intérieur avec une présence du pivot Yanick Moreira (18 pts, 7 rebs) pour s’offrir 6 points d’avance (27-21). Pour ne pas arranger les choses, Ater James Majok (14 pts, 4 rebs, 1 assist), le pivot d’origine soudanaise de l’Us Monastir, se retrouve avec 3 fautes avant la pause. Ce qui ne va pas pour autant empêcher l’équipe vice-championne en titre de rester dans le match, en usant du jeu intérieur à son tour et à contraindre l’équipe angolaise à multiplier les fautes. Mais surtout, à revenir au score grâce à Firas Lahyani (21 pts, 10 rebs, 2 assists). A ce moment de la partie, il était déjà auteur de 10 points.
Reprenant ainsi le flambeau, face au début raté du capitaine de l’équipe, Radhouane Slimane (4 pts, 8 rebs et 1 assist). Ce sera d’ailleurs, l’un de ses matchs les moins aboutis de la compétition. Firas Lahyani assume son statut de leader et permet à son équipe de revenir au score pendant le quart-temps. Mieux, l’Us Monastir va passer devant. Ce qui sera de courte durée puisque dès que la machine du Petro s’est remise en marche avec un jeu rapide, l’équipe angolaise parvient à exploiter les moindres errements de la défense tunisienne. Logiquement, Petro va de nouveau prendre les devants avec 7 points d’avance (40-33).
Dans une salle totalement acquise à leur cause, les joueurs du Petro Luanda vont livrer l’un de leurs meilleurs matchs de la compétition. Et quand Ater James Majok se retrouve avec 4 fautes au début du troisième quart-temps, les choses deviennent compliquées pour les Tunisiens. Surtout que c’était, à ce moment de la partie, le troisième meilleur scoreur de l’équipe avec 10 points. Un troisième quart-temps très disputé qui verra pourtant l’Us Monastir parvenir, une fois encore, à recoller au score (52-52 à 2.20). Dans la même foulée, Jone Pedro (2 pts, 3 rebs) et Aboubakar Gakou (3 pts, 4 rebs, 3 assists) se retrouvent avec 4 fautes. Quelques minutes seulement après, ils sont immités par Yanick Moreira (18 pts, 7 rebs). Les trois pivots ne tarderont pas, tour à tour, à écoper de leur cinquième faute. Ce qui constituera certainement le tournant de la partie. Au finish, l’écart ne sera que deux petits points (59-57) à la fin du quart-temps.

Slimane, l’expérience en plus
Une meilleure manière de lancer le dernier acte de cette finale qui aura répondu à toutes les attentes.
Un quart-temps pendant lequel, l’Us Monastir va parvenir à avoir 5 points d’avance (67-52 à 2.03), puis 7 (67-74 à 1.49). Impuissants en défense, le doute va finir par s’installer dans la tête des Angolais. Pénalisée dans le secteur intérieur, l’équipe du Petro va subir la foudre de l’Us Monastir pendant les cinq dernières minutes de la partie.
Comme un symbole, c’est Ben Romdhane Slimane qui va mettre le panier le plus important pour son équipe à 28 secondes de la fin (72-78). Suite à une perte de balle, ajoutée à une faute flagrante du Petro, l’Us Monastir finit par s’imposer de 11 points (72-83) et décroche son premier trophée.
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