Macky Sall ne prépare personne de son camp pour sa succession à la tête du pays et du parti. Il clame donc ne pas avoir de dauphin.

La succession de Macky Sall à la tête de l’Apr et du pays a longtemps suscité un débat. Dans les médias, des noms de certains membres du gouvernement dont les ambitions iraient en ce sens ont été souvent avancés. «Je n’ai pas de dauphin et il ne peut pas y avoir de dauphin», a clarifié le président de l’Alliance pour la République (Apr). A la question relative à son éventuel successeur, il dira avec humour que «le dauphin que je connais, il est en mer et c’est un poisson», déclenchant le rire de l’assistance. Face à la presse au Palais présidentiel après son traditionnel discours à la Nation le 31 décembre, Macky Sall a présenté sa vision sur la situation qui prévaut dans son organisation. Il a précisé que le moment venu, l’ensemble du parti discutera sur la manière d’aller à l’élection comme le font les partis de l’opposition. Et après, poursuit-il, le parti verra s’il ira à la Présidentielle en alliance ou s’ils vont s’organiser en interne pour voir qui va porter le drapeau parce que, dit-il, c’est un projet politique, un projet collectif et ce n’est pas une affaire personnelle.
Par ailleurs, le président de l’Apr a ajouté que «le Sénégal n’est pas un royaume où il y a une succession. Je ne suis pas un roi ; et par conséquent, on ne peut pas me succéder. J’ai travaillé pour être président de la République et je ne suis pas passé par une succession. J’ai parcouru le Sénégal en parlant aux citoyens qui m’ont confié les rênes du pays. Le Sénégal ne m’appartient pas. Si demain quelqu’un veut être Président, il doit aller vers les Sénégalais pour obtenir leur confiance. Je ne vais pas imposer aux Sénégalais leur Président. Donc, ce n’est pas une question d’héritage. Je n’ai pas de dauphin». Toutefois, il reconnaît qu’au sein de son parti, «parfois il arrive que le débat perturbe les citoyens. Et je m’excuse auprès des citoyens que les propos de certains responsables ont dérangés. Mais nous avons des instances où on peut discuter de tout en interne. Même si à l’analyse on se rend compte que tout cela (certains débats à la limite outrageants. Ndlr) est dû à un excès d’attachement à ma personne». Et pour le reste, il pense que souvent c’est la presse qui pousse les gens à créer certains débordements mais, admet-il, ça fait partie du jeu démocratique.