Les effondrements des bâtiments occasionnant parfois des pertes en vies humaines au Sénégal sont de plus en plus nombreux. Cette situation résulte souvent de la qualité des constructions de certains bâtiments qui laisse à désirer.  Ainsi, de nombreux édifices, qui ne sont pas construits dans les règles de l’art, menacent souvent ruine.  Ils sont estimés actuellement à plus d’un millier au Sénégal.  «Plus de 1446 bâtiments menacent ruine. Et rien qu’à Dakar, nous pouvons noter 627 bâtiments ou édifices publics qui aujourd’hui menacent ruine», a déclaré hier, Malick Ndiaye, ministre des Infrastructures et des trans­ports terrestres et aériens. Ces nombreux problèmes avec les infrastructures d’une manière générale et les Btp en particulier, «émanent de la non qualité du matériel utilisé», a soutenu le ministre, lors d’un atelier de partage et restitution  sur l’homologation  du fer à béton et autres produits de construction.

Selon Malick Ndiaye, ces problèmes peuvent provenir soit du fer,  soit du granulat, entre autres matériaux. Pour éviter ces malheurs, l’Etat a décidé d’homologuer les produits nationaux et ceux venant de l’extérieur. «Il était nécessaire pour nous, à travers le Lnr-Btp, de lancer un référentiel d’homologation des laboratoires qui vont désormais  certifier ces produits, que ça soit sur le plan des importations, mais aussi sur la fabrication locale», a dit le ministre qui n’a pas manqué d’avertir les contrevenants. «A partir de ce moment, nous ne tolérerons plus de l’importation des produits qui ne remplissent pas les critères de qualité comme la longueur, le diamètre et autres. Mais aussi au niveau de la fabrication, nous allons faire pareil de la fabrication locale pour nous assurer que désormais dans les constructions, dans les travaux publics, nous allons utiliser des produits de qualité, parce qu’il y va de la vie des Sénégalais», a-t-il averti.
Par Justin GOMIS – justin@lequotidien.sn