Beach Soccer – Il n’est plus le sélectionneur du Maroc : Ngalla Sylla, un élan brisé !

Gagner des Coupes d’Afrique au beach soccer avec deux pays africains différents, c’était l’un des rêves de Ngalla Sylla. Pour n’avoir plus rien à prouver au Sénégal où il a hissé le «football de plage» très haut, en Afrique et à travers le monde, le meilleur entraîneur du continent a décidé de changer d’air, en faisant valoir son expertise au Maroc. Une nouvelle aventure qui lui a valu déjà trois trophées. Avant que les dirigeants de la Fédération marocaine ne brisent son élan. Détails.Par Hyacinthe DIANDY –
Le Maroc s’est beaucoup inspiré du Sénégal pour développer le beach soccer dans son pays. D’abord en rapprochant son Equipe nationale de celle du Sénégal, à travers des matchs amicaux et des échanges entre techniciens. Avant de réussir à décrocher le meilleur entraîneur d’Afrique, Ngalla Sylla, qui a fait des Lions les «Rois» d’Afrique, avec comme palmarès 7 sacres et une place de demi-finalistes d’une Coupe du monde.
Pour n’avoir plus rien à prouver au Sénégal où il a hissé le beach soccer très haut, en Afrique et à travers le monde, le meilleur entraîneur d’Afrique, en poste depuis 2016, a en effet décidé de changer d’air, en faisant valoir son expertise au Maroc où il est sur le banc de l’équipe première depuis avril 2022.
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Une nouvelle aventure qui lui a valu déjà trois trophées : celui des Jeux africains de la plage en juin 2023, en battant… le Sénégal en finale, ensuite la Coupe Cosafa en mars passé et tout dernièrement la Coupe internationale du Salvador. Un premier bilan rassurant en vue de la préparation de la Can 2024 de beach soccer que l’Egypte devrait accueillir en fin d’année.
Mais coup de théâtre ! L’ex-sélectionneur de l’Equipe nationale du Sénégal ne pourra pas poursuivre sa belle et enrichissante mission. En effet, le 4 mai dernier, la Fédération marocaine a décidé de changer de sélectionneur pour son «football de plage».
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Dans un communiqué, l’instance informe que «le coach Gilberto Da Costa de Souza, vainqueur de la Coupe du monde avec le Brésil en 2017, a été nommé nouvel entraîneur de la sélection marocaine de beach soccer». Et les Fédéraux de préciser : «Le coach Oumar Sylla dirigera, de son côté, les sélections des jeunes catégories.» Avant de conclure : «Ces désignations interviennent dans le cadre de la nouvelle stratégie de la Fédération visant la restructuration de la Dtn, à travers le pôle football diversifié.»
Après le futsal, le Maroc prêt à tout pour booster son beach soccer
En clair, la Fédération marocaine qui, après le futsal, veut booster son beach soccer, avance comme prétexte «la restructuration de la Dtn, à travers le pôle football diversifié». Les bons résultats du technicien sénégalais depuis son arrivée au Maroc n’ayant pas «convaincu» les dirigeants marocains qui ont préféré se tourner vers l’expertise… brésilienne.
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Du coup, c’est une grosse déception pour le meilleur entraîneur d’Afrique qui voit ainsi son élan brisé. Un timing qui peut surprendre pour quelqu’un qui avait même fini de titiller, sur le banc du Maroc, les Lions du beach soccer, devenus aujourd’hui des références dans le continent. Evidemment, des interrogations se posent concernant l’avenir au Maroc de Ngalla Sylla, surtout au moment où l’Equipe nationale du Sénégal est sans sélectionneur.
Mais une source proche de la Tanière des «Lions du foot de plage» ne croit pas, dans l’immédiat, à un come-back du technicien sénégalais.
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«Je n’ai pas encore discuté avec Ngalla de son avenir. Mais je ne crois pas à un retour sur le banc des Lions. Soyons réalistes : ses conditions de traitement au Maroc sont de loin meilleures que celles proposées au Sénégal. Maintenant, comme on dit, il ne faut jamais dire jamais. Je sais qu’il rêvait de remporter des trophées Can avec un autre pays africain. Un projet qui tombe à l’eau pour le moment. Gérer les jeunes catégories, c’est bien. Mais je pense que son ambition sportive dépasse ce rôle», soutient notre interlocuteur. Qui lui glisse quelques conseils : «Personnellement, je lui conseillerais de prendre son temps, de réfléchir sereinement. Et pourquoi pas, de proposer son expertise à d’autres pays africains, car il a une bonne carte de visite.»
hdiandy@lequotidien.sn