Le rêve de Pape Jean Koukpaki de disputer une dernière Coupe du monde est tombé à l’eau. C’est le moins que l’on puisse dire  à l’endroit du joueur qui a été  renvoyé de l’Equipe nationale après l’interview qu’il a accordée samedi dernier au journal Le Quoti­dien. On lui reproche d’avoir dénoncé le man­que de considération de l’Etat envers les Lions de la plage suite à leur 4e sacre continental au Nigeria.

Présélectionné en Equipe nationale de Beach Soccer en vue du prochain Mondial aux îles Bahamas, Pape Jean Koukpaki n’aurait pas cru que son aventure avec la sélection n’ira pas jusqu’au bout. L’attaquant, qui évolue en France, a tout bonnement été renvoyé de la sélection nationale par le staff technique national.
On reproche au pensionnaire de l’équipe française de la Grande Motte Pyramide Beach Soccer d’avoir dénoncé dans nos colonnes (Le Quotidien du week-end dernier), le manque de considération de l’Etat envers l’Equipe nationale de Beach Soccer sacrée pour la 4e fois championne d’Afrique au Nigeria.

Koukpaki : «Je ne retire rien de mes propos ; je n’ai dit que la vérité»
Joint hier par téléphone, Koukpaki  confirme la décision et s’explique : «C’est ce dimanche vers 20 heures que l’entraîneur de l’Equipe nationale (Ngalla Sylla) est venu chez moi pour reprendre mes équipements en me faisant savoir que je suis renvoyé de l’équipe. Il m’a dit que la décision vient de Ibrahima Chita (le Manager général de l’équipe). Je lui ai demandé si c’était lui l’entraîneur où c’est Chita ?», s’est-il interrogé. Avant de préciser avoir «pris acte» de la décision et n’avoir rien à se reprocher. «Je ne retire rien de mes propos, je n’ai dit que la vérité comme l’avait fait Alseyni Ndiaye concernant les primes. Seul l’intérêt du Beach Soccer sénégalais me préoccupe. Si on pense qu’on doit se taire pour ne pas heurter la sensibilité d’un tel ou tel, je ne suis pas de cet avis. Je n’ai manqué de respect à personne, je n’ai fait que dire les choses  comme elles sont. Si les autres ont peur de dénoncer ce qui se passe, moi je ne manque pas de courage pour le faire», peste celui qui fut à plusieurs reprises meilleur buteur d’une Can de Beach Soccer. Et Koukpaki d’indiquer que ce ne sont pas seulement les autorités de l’actuel régime en place depuis 2012 dont il fait allusion mais aussi au régime libéral si on sait que le premier titre continental des Lions de la plage remonte à 2008.

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