Le Président béninois s’est plié à l’exercice d’un long entretien télévisé jeudi soir, à la veille de l’ouverture officielle de la campagne pour les Législatives du 28 avril, auxquelles aucune liste d’opposition n’a été autorisée à participer.
C’était un entretien très attendu par les Béninois, alors que le pays s’apprête à des Législatives lors desquelles aucun opposant ne sera candidat. Un entretien «sans langue de bois», avaient promis les services de la Présidence. Mais en confirmant une nouvelle fois la poursuite du processus électoral, Patrice Talon est loin d’avoir répondu aux attentes exprimées par les différentes composantes de l’opposition.
Ferme et sûr de lui face aux deux journalistes qui l’ont interrogé – André Dossa et Ozias Sounouvou – le Président béninois est longuement revenu sur les fondements de la crise électorale, affirmant avoir tenté de l’enrayer. Mais s’il a reconnu que la non-participation de l’opposition au processus électoral était «de nature à discréditer notre modèle démocratique». Il a réfuté que le pays se trouvait dans une «impasse». «Ce n’est pas parce que ce qui se passe n’honore pas l’image démocratique du Bénin que cela constitue un blocage du fonctionnement démocratique du pays», a-t-il martelé.
Charge contre les «perversions» du système
Sur le bien-fondé des réformes du Code électoral et de la Charte des partis politiques, considérées comme étant à l’origine de la crise préélectorale, le Président béninois a rétorqué que «la réforme du système partisan n’a pas été une initiative de Patrice Talon. On l’oublie trop souvent et il convient de rétablir cette vérité».
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