Par Justin GOMIS –
Dakar abritera la première édition de la Biennale de la recherche, de l’innovation et de l’industrialisation en Afrique (Bria). Le lancement a été effectué, vendredi dernier, par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.
Les activités de cette biennale de la recherche, de l’innovation et de l’industrialisation, organisée par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, en partenariat avec l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef), de l’Université américaine des sciences et techniques de Dakar (Daust) et le Groupe de recherche et d’étude en médecine nucléaire, sont prévues du 20 au 30 novembre 2023, dans les locaux de l’Iressef et de l’université Amadou Makhtar Mbow.
Placée sous le haut patronage de son Excellence Macky Sall, cette première édition de la Bria, qui aura comme pays-hôte la République sœur de la Côte d’Ivoire, va réunir des universitaires, des gouvernants, des industriels et des entrepreneurs, des financiers, des législateurs, des Ong et des acteurs communautaires.
D’après le professeur Souleymane Mboup, «la réception au cours de cette biennale sera accès sur l’agriculture et la santé, et se fera par différentes procédures, en particulier des centres d’exposition».
L’objectif visé, indique le directeur de l’Iressef, «est de soutenir la mise en œuvre des Objectifs du développement durable (Odd) des Nations unies en promouvant les meilleures pratiques en matière de santé globale et d’agriculture». C’est un événement qui «permettra de dresser la cartographie de l’innovation, de lister les obstacles, de construire un écosystème idéal, d’identifier les potentielles sources de financement et de pérenniser les acquis», dit-il.
A l’en croire, «cette première édition de la biennale se veut également un catalyseur qui va encourager l’innovation dans la sous-région au regard des nombreux défis sanitaires et alimentaires en Afrique. Car, les nouvelles technologies, dans l’ensemble, se déclinent aujourd’hui sur le continent et laissent maintenant imaginer un continent à la pointe de l’innovation dans un futur proche. Et la principale raison est que les mécanismes d’innovation ont laissé maintenant la place à une vision très pragmatique du rôle de l’innovation sur le continent».
D’après Pr Moussa Baldé, «il s’agira de permettre aux universitaires, inventeurs, startups africaines de créer ensemble, un écosystème capable de prendre en charge les problématiques de nos communautés, tous les deux ans, tout en continuant à organiser et à animer des Salons spécifiques dans les universités, instituts et autres fora». En outre, ajoute le ministre de l’Enseignement supérieur et de l’innovation, «l’organisation de cette biennale permettra de maintenir le positionnement historique de notre pays sur le plan scientifique. Elle permettra, à l’image des résultats engrangés chaque année par nos enseignants chercheurs au Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames), de positionner notre pays comme porte-étendard de l’innovation et de l’industrialisation en Afrique».
Selon le Professeur Baldé, c’est le premier acte fort que son département pose dans le cadre de la mise en œuvre du Plan stratégique national de la recherche et de l’innovation 2023-2032, validé par le chef de l’Etat et son gouvernement.
«Ce plan ambitieux et conforme à la vision du président de la République, envisage de faire de la recherche, de l’innovation et de l’industrialisation, le levier du développement économique et culturel du Sénégal», précise-t-il, en montrant l’attachement du gouvernement au développement de la recherche et de l’innovation.
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