Bignona a vibré le week-end dernier au rythme de la 6ème édition du Festival Notre Dame des Lourdes. Un événement initié par l’Abbé Camille Gomis dans un contexte de consolidation de la paix par le rapprochement des communautés par la culture, qui transcende toute appartenance ethnique ou religieuse.

Parrainée par le Secrétaire général du ministère des Infras­tructures, des transports terrestres et du désenclavement, Aubain Sagna, la 6ème édition du Festival Notre Dame de Lourdes survient un an après le lancement de la célébration des 100 ans de l’Eglise Notre Dame de Lourdes de Bigno­na ; et elle s’inscrit dans le cadre de la valorisation de la culture casamançaise. «Culture et religion, ferments de tolérance et rapprochement communautaire» est le thème de la 6ème édition du Festival Notre Dame de Lourdes de Bigno­na. Outre le parrain Aubin sagna, cette 6ème édition était rehaussée par la présence du préfet de Bignona, de la directrice du Fesnac, du président du Conseil départemental de Bignona, des élus municipaux et départementaux, des chefs de service, des paroissiens de Notre Dame de Lourdes, de plusieurs autorités militaires, civiles, religieuses et de nombreux invités. Sur place, une foule était venue nombreuse célébrer la culture et communier avec les groupes folkloriques de la région de Ziguinchor.
Initié par le curé de la Paroisse de Notre Dame de Lourdes, Abbé Camille Gomis, ce festival entend valoriser et promouvoir la culture casamançaise et instaurer et con­solider la paix dans cette partie du pays. Et la 6ème édition de cette manifestation, qui a démarré le vendredi dernier, n’a pas dérogé à la règle et s’est inscrite, selon les organisateurs, dans cette dynamique. «La paix, chacun l’a dans son cœur ; et la paix chacun ne doit pas l’enfermer dans son cœur. On doit la sortir, la partager, la vivre comme elle est vécue à travers ce festival», a d’ailleurs soutenu l’Abbé Camille Gomis, curé de la Paroisse Notre Dame de Lourdes de Bignona. L’homme d’Eglise a, pour la circonstance, prié avec tous les paroissiens et toute l’assistance pour la consolidation de la paix en Casamance. Engagé pour la pérennité et la vulgarisation de cette manifestation culturelle, le parrain de la 6ème édition, Aubin Sagna, s’est réjoui de partager, dit-il, ce bonheur de voir réunis musulmans, chrétiens ainsi que toutes les ethnies recensées en Casa­mance, dont la symbiose et l’harmonie donnent, a-t-il poursuivi, à la Casamance cette belle figure bigarrée, hétéroclite qui fait son charme indescriptible. «Derrière tous nos chefs religieux, musulmans et chrétiens confondus, l’imam Fansou Bodian et l’Abbé Camille Gomis, nous Bignona, nous Casamance, sommes debout. Debout pour affirmer que nous sommes une terre de tolérance, d’acceptation de l’autre», a indiqué le Secrétaire général du ministère des Transports terrestres.
Aubin Sagna pour qui la conquête de la paix n’est jamais, et nulle part, une entreprise facile au résultat immédiat. «La paix a besoin de bâtisseurs sereins, patients, sincères, désintéressés mais surtout déterminés, que rien ne détourne de l’objectif», a-t-il ajouté. Le natif de Bignona, qui dit croire et travailler pour que la Casamance, retrouve une paix définitive à travers la tolérance, l’acceptation des différences, le rapprochement de toutes les communautés ethniques et religieuses prônés par ce festival. Et avec cette heureuse convergence de toutes les énergies en faveur de la paix définitive, qu’elles soient religieuses ou culturelles, politiques ou surtout économiques, la Casamance doit continuer, de l’avis de Aubin Sagna, à être vue comme cette terre fertile aux belles et luxuriantes forêts.
Un festival qui a à nouveau permis à l’autorité préfectorale de réitérer la volonté de l’Etat d’accompagner la Paroisse Notre Dame des Lourdes  dans le cadre cette manifestation qui renforce, souligne le préfet, les valeurs de paix.
Pour rappel, cette 6ème édition du Festival Notre Dame de Lour­des a été le cadre, au niveau de la Paroisse et du stade municipal de Bignona, d’expositions des richesses culturelles locales, de la danse du Kumpo et des masques et de démonstrations d’une trentaine de groupes folkloriques venus de toutes les zones de la région de Zi­guin­chor.
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