L’affaire dite de la mention «Sonko Président» sur les copies des élèves du lycée Ahoune Sané de Bignona continue toujours de défrayer la chronique dans la capitale du Fogny. Et ce week-end, ce sont les enseignants dudit établissement qui sont sortis de leur mutisme pour exiger l’éclatement de la vérité. Le Collectif des enseignants du lycée Ahoune Sané parle de «violation grave du code de déontologie et des règles d’éthique qui régissent le fonctionnement des établissements scolaires». Il soupçonne une main qui veut faire du mal parce qu’il y a «une différence entre la copie que détiennent les autorités et celle distribuée aux élèves». Par la voix de leur porte-parole du jour, Mamadou Lamine Mané, ils ont tout bonnement décidé de saisir les syndicats en vue d’une plainte pour «faux et usage de faux, falsification de preuves et entrave à une enquête en cours». Une manière pour eux de garantir leur «entière collaboration» pour que la lumière soit faite sur cette affaire. Toutefois, ce collectif déplore d’une part la «promptitude» avec laquelle les mesures dites conservatoires ont été prises et, d’autre part, le «caractère disproportionné» de la sanction contre les trois agents. «Au moment de l’enquête, les cours se passaient normalement au sein de l’établissement. Mais c’est à l’annonce du relèvement de ces trois agents que les élèves et les étudiants ont commencé à perturber les enseignements», a soutenu M. Mané. Et ce dernier de préciser que les professeurs n’ont jamais été ni à l’origine des perturbations ni en mouvement. Et malgré tout, ces enseignants ont aujourd’hui décidé de transmettre le dossier aux organisations syndicales habilitées à défendre leurs intérêts matériels et moraux pour l’éclatement de la vérité sur cette affaire. Une affaire à forts relents politico-judiciaires qui continue de perturber le bon fonctionnement du système éducatif dans la commune de Bignona avec ces grèves cycliques décrétées par les élèves dudit lycée.
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