En perspective des prochaines joutes électorales, militants et responsables de Benno bokk yaakaar du département de Bignona se sont fortement mobilisés pour aborder, entre autres sujets, l’épineuse question des investitures, qui intéresse tout le monde au sein de cette coalition. Occasion pour le patron départemental de la mouvance présidentielle de prôner l’unité. Car pour le ministre-conseiller du président de la République, Ablaye Badji, une simple division peut condamner la coalition Benno à l’échec.Par Ibou MANE (Correspondant) –
Pas un seul responsable politique du département de Bignona n’a manqué samedi à l’appel lors de cette rencontre, aux relents de pré-investitures, convoquée par le Coordonnateur départemental de Benno bokk yaakaar Ablaye Badji, au centre social de Bignona. Un cadre pris d’assaut par des militants fortement mobilisés et venus des principales collectivités territoriales du département. «Il y a la perspective des Locales avec l’épineuse question des investitures qui intéressent tout le monde. Et cela a fait que les gens sont venus d’eux-mêmes en masse pour une rencontre où seuls les responsables étaient conviés. Et la rencontre s’est bien passée car il n’y a pas eu de débordements», a déclaré Ablaye Badji au terme de ces assises. Et si le coordonnateur départemental de Benno est d’avis que leur coalition se porte à merveille au niveau de Bignona, il n’en demeure pas moins que face a un probable choc des ambitions qui se manifestent dans Benno, il a lancé un appel aux siens pour éviter un revers électoral au soir du 23 février 2022. «Nous allons vers des exercices difficiles que constituent les investitures et que tous les problèmes en matière d’élections locales ce sont les investitures. Donc il fallait appeler les gens à comprendre que d’abord le préalable premier et qui est fondamental, c’est l’unité» a indiqué Ablaye Badji. Car pour le patron départemental de Benno, le contexte politique actuel interdit toute dispersion de leurs forces voire une simple division qui pourrait, dit-il, les condamner à l’échec.
Une manière pour le ministre-conseiller du président de la République d’inviter ses partisans à reléguer au seconde plan la désignation des candidats et à créer, en premier lieu, les conditions pour que Benno triomphe au soir du 23 février. Quid des primaires au sein de Benno ? «Là j’ai simplement souligné que quand on parle d’élections, c’est d’abord un corps électoral ; et quel serait le corps électoral en cas de primaires ? On ne peut pas le faire», s’est-il voulu clair. Ce fut une occasion pour inviter militants et responsables à travailler pour trouver des consensus, à se mettre ensemble, à discuter, à dialoguer, etc. Et dans cet exercice, certains seront amenés certainement, espère-t-il, à comprendre que l’intérêt se trouve ailleurs plutôt que de sacrifier une volonté, un désir d’être investi au risque de compromettre vraiment les chances de Benno. «Et ce qui a été retenu lors de cette rencontre, c’est un délai de 15 jours donné aux différentes communes pour se concerter ; si par bonheur tout se passe bien, tant mieux. Et si par malheur les gens n’arrivaient pas à s’entendre et qu’il y ait des blocages, en ce moment le Comité départemental interviendrait, pas avec une commission figée mais avec une commission adaptable à chaque cas», prévient-il. Et pour le natif de Thionck-Essyl, la réalité d’une telle commune peut peut-être nécessiter la présence de X, Y et Z pour essayer de pousser à trouver des solutions. «Naturellement l’assemblée a accepté la proposition que je me charge de mener cette opération et de pouvoir organiser ces commissions ad hoc de fait», soutient Ablaye Badji.
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