A Tobor, dans le département de Bignona, les populations rejettent l’implantation d’une décharge, craignant les conséquences environnementales et sanitaires dans la localité.Par Khady SONKO –

Le village de Tobor continue de rejeter l’implantation d’une décharge d’ordures dans son territoire. Les populations ont marché, dimanche, pour dénoncer ce projet en cours depuis trois mois. Ils fustigent «une décharge illégale» et évoquent des questions environnementales, sanitaires et un manque de considération par les autorités locales, à commencer par le maire de Niamone, le Gouverneur de la région de Ziguinchor, entre autres. «Des poursuites judiciaires seront engagées pour que la lumière soit faite sur ce scandale environnemental et administratif», a menacé Oumar Coly. Selon le coordonnateur du Mouvement des cadres et intellectuels de la commune de Niamone et porte-parole du jour du Collectif de lutte contre la décharge de Boutoumol, le projet va à l’encontre d’un environnement sain. «Nous exigeons la fermeture immédiate de la décharge», a déclaré Oumar Coly.
Tobor n’est plus seul dans ce combat. Le village a le soutien de la section Forum civil de Bignona. «Un projet de cette envergure devrait avoir l’accord des populations, de la communauté», a soutenu Abdoulaye Diallo, Coordonnateur départemental du Forum civil de Bignona. Il regrette des manquements de la part des autorités administratives. «Cela nécessite une étude d’impact environnemental et social sérieuse. Ensuite, les résultats de cette étude doivent être partagés avec la communauté. Il fallait une validation communautaire avant d’en arriver à l’ouverture du dépotoir», a dit M. Diallo.
Pratiquement, six camions déchargent quotidiennement des ordures au niveau du dépotoir à ciel ouvert. Le ministre de l’Environnement est invité à s’autosaisir pour fermer la décharge et enclencher des concertations inclusives avec la population.
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