Réunis le week-end dernier à Thionck-Essyl, les partisans du Président Macky Sall de Bignona ont enclenché le processus de sa réélection en 2019 au 1er tour. Leur coordonnateur départemental, Ablaye Badji, les a exhortés à mettre en avant la Présiden­tielle et à suspendre leurs ambitions aux Locales de la même année.

Benno bokk yaakaar (Bby) avait raflé les deux députés du département de Bignona avec 15 mille voix devant la coalition gagnante/­Wattu senegaal. Des résultats que le coordonnateur départemental de la coalition présidentielle juge pourtant comme une «contre-performance». C’est pourquoi, devant les militants de Bby qui exigent aujourd’hui leur part du gâteau, Ablaye Badji les a exhortés à avoir «le triomphe modeste». «Nous sommes premiers d’une classe où le premier n’a pas la moyenne. Imaginez donc la posture de Ablaye Badji devant le président de la République qui a, lui, toutes les données et qui sait quelle a été notre performance pour exiger des choses», leur a-t-il dit. Il n’a pas manqué de leur rappeler que le chef de l’Etat a pourtant promu des fils du terroir à des postes de responsabilité. «Il faut souhaiter que cela continue, car le Président a une oreille attentive pour Bignona et la région de Ziguin­chor. Alors, il nous appartient à nous aussi de nous mettre dans une situation où on peut relever la tête et où on ne saura nous reprocher quoi que ce soit», ajoute M. Badji.
Le ministre conseiller du président de la République exhorte ainsi la famille Benno du département à la remobilisation des troupes. Il dit : «La réélection du Président Macky Sall, ce sera au 1er tour, sinon ce sera compliqué. C’est pourquoi nous avons du travail à faire et il faut que nous en soyons conscients. Les ambitions personnelles, on a tout le temps de les prendre en charge après 2019, car si on veut en même temps gérer une élection présidentielle et nos ambitions politiques dans la même année, ce sera la meilleure manière de passer à côté.»
A ceux qui pensent déjà aux élections locales, il avertit : «La vérité, c’est que si on est devenu maire, c’est parce qu’on a le pouvoir. Si on perdait le pouvoir, on ne le serait plus. Le pouvoir, on ne joue pas avec. Par conséquent, de petites ambitions très locales ne sauraient compromettre la réélection du Président Macky Sall en 2019.»
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