Par Woury DIALLO (Envoyé spécial à Kigali) – La 30e édition de l’Afrobasket masculin s’est achevée dimanche avec le sacre de la Tunisie. Les «Aigles de Carthage» réalisent le doublé après avoir battu en finale, la Côte d’Ivoire. Le Sénégal, un des favoris de la présente édition, s’est contenté de la médaille de bronze. Entre satisfaction, surprises et déception, Kigali 2021 a tenu toutes ses promesses.Le Sénégal

La 30e édition de l’Afro­basket masculin a répondu à toutes les attentes. Les favoris ont été au rendez-vous, à l’image de la Tunisie, double championne d’Afrique. Le Sénégal a séduit par son jeu avec une jeune équipe. Considérés parmi les favoris de l’édition, les Lions avaient les moyens d’aller plus loin, voire rivaliser avec la Tunisie. Avec un énorme Gorgui Sy Dieng, auteur d’une très bonne campagne, les Sénégalais n’ont pas été épargnés par le mauvais arbitrage noté au cours de cette 30e édition, avec surtout la prestation de l’arbitre angolais face à la Côte d’Ivoire, en demi-finale.
La messe étant dite, il faudra vite reprendre le travail en direction des prochaines échéances qui débutent dès novembre prochain avec les éliminatoires du Mondial 2023.
Avec un jeune groupe, un staff technique à la hauteur, l’avenir semble prometteur pour l’Equipe masculine du Sénégal. Même si certains anciens risquent de devoir laisser la place à la nouvelle génération.
Reste à convaincre le sélectionneur Boniface Ndong, mais aussi le pivot des Hawks, Gorgui Sy Dieng, à poursuivre l’aventure au sein de la Tanière.

La Tunisie et les autres
Avec une équipe composée d’anciens très expérimentés, la Tunisie a, une fois encore, été plus forte que les autres équipes. Les champions d’Afrique ont dominé la compétition de bout en bout, sans jamais être inquiétés sérieusement par leurs adversaires. Mais, le double champion en titre devra vite se tourner vers l’avenir, avec le départ à la retraite attendu d’une bonne partie de l’équipe.
D’autres nations ont également été impressionnantes durant cette campagne. C’est le cas de la Côte d’Ivoire, finaliste, ou encore du Cap-Vert qui a terminé à la quatrième place. Avec un jeu très intéressant, les deux équipes ont réalisé une très belle campagne.
Par contre la déception restera certainement la prestation du Nigeria ou encore de l’Angola. Respectivement éliminés lors des barrages et en quart de finale, ces deux grandes nations du basket africain n’ont pas été à la hauteur. Même si les Palancas Negras ont donné quelques sueurs froides aux Lions en quart de finale. Des problèmes internes pour l’une et une équipe vieillissante pour l’autre, ces deux nations devront impérativement revoir leur copie pour ne pas sombrer dans l’oubli. Surtout au moment où d’autres nations comme le Sud Soudan, l’Ouganda ou encore le Rwanda ont réalisé d’énormes progrès. Surprises de la compétition, ces nations ont prouvé l’énorme travail fait par leurs instances fédérales. Sans aucun doute, elles constituent l’avenir du basket africain.

Qualité du jeu
Le basket africain monte en puissance. A l’image de la Basketball Africa League (Bal), lancée il y a deux mois à Kigali par la Nba et la Fiba, la 30e édition de l’Afrobasket masculin a été d’un niveau très intéressant. Du beau jeu avec des joueurs de qualité. Contrai­rement aux éditions précédentes, l’écart entre les grandes nations du basket et les «petites» équipes s’est considérablement rétréci. Ce qui va naturellement donner plus de qualité au basket africain.

L’arbitrage décrié
La seule fausse note de cette 30e édition restera l’arbitrage. Décrié par beaucoup d’observateurs, à l’image de la délégation sénégalaise, l’arbitrage a été décevant. Une donne que les responsables de la Fiba-Afrique devraient revoir pour mieux aider au développement de la discipline. Surtout avec l’avènement de la Bal qui aspire à donner un nouveau souffle au basket africain.

Organisation
Sur le plan de l’organisation, la 30e édition a été parfaite. Sur la dynamique de la Basketball Africa League (Bal) qui s’est tenue deux mois avant, la Fiba-Afrique a réalisé une belle campagne. Aidée par le comité local, la Fédération rwandaise de basket, l’instance africaine a rendu une copie propre. En plus des tests Covid-19 obligatoires pour assister aux matchs, le Comité d’organisation a su relever le défi sanitaire.
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