Le projet d’appui à la sécurité alimentaire dans les régions de Louga, Matam et Kaffrine (Pasa Lou-Ma-Kaf) a atteint 90% de son objectif, selon le responsable du suivi et évaluation de ce projet, Alhassane Kane, qui faisait un bilan à mi-parcours du projet, en marge de la Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales (Fiara).

Le projet d’appui à la sécurité alimentaire à Louga-Matam-Kaffrine (Pasa Lou-Ma-Kaf) a réalisé 46 fermes dont 26 dans la région de Kaffrine et 21 dans celle de Louga. Ces fermes ont permis d’obtenir environ 13 mille tonnes de production horticole, selon le responsable du suivi et évaluation du projet. D’après Alhassane Kane, le Pasa est une réponse à l’exode rural, à l’émigration, mais aussi à la problématique de l’emploi des jeunes en milieu rural. «Sur les 46 fermes réalisées, pratiquement 40% des bénéficiaires sont des jeunes», a-t-il indiqué hier, en marge de la Fiara.
Outre les mini-laiteries à Dara et à Ourossogui, les daraas laitières, les hangars de fourrages, le Pasa a aussi permis de réaliser 121 bergeries, 100 poulaillers et 25 unités pastorales dont 18 dotées de forage. Il s’y ajoute 120 km de pistes de production rurale dans les zones disposant des fermes.
Avec la Banque africaine de développement (Bad) et le Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (Gafsp, selon l’acronyme anglais) son bailleur, le Pasa est dans une dynamique d’élaborer un autre programme qui pourrait le relever. «Les populations ont une certaine autonomie mais comme elles étaient pauvres, elles ont encore besoin d’être accompagnées. Nous sommes en train de chercher des financements complémentaires, car la lutte contre l’insécurité alimentaire est un travail continu», indique M. Kane.
Un autre financement pour le département de Nioro avec des cultures de bas-fonds, le Diéri de Matam souvent cité en termes d’insécurité alimentaire et la région de Diourbel font partie des perspectives du Pasa.
Dans son déroulement, le projet a rencontré des contraintes d’ordre administratif même si les objectifs sont atteints à 90%, d’après Alhassane Kane, qui se réjouit d’une «nette amélioration et une augmentation de près de 40 % de production horticole et rizicole qui n’existaient pas». «Nous devions toucher 30 mille producteurs, nous en avons touché en 2018, 50 mille producteurs directs. Sur les 390 mille que nous devions toucher de façon globale y compris les directs et les indirects, nous avons touché plus de 200. Si on met les statistiques de cette année, on pourra dire qu’on a carrément dépassé l’objectif qui nous a été assigné au moment de l’évaluation du projet en 2013», se réjouit le responsable.
Avec un objectif de 2 mille 900 emplois à créer, le Pasa est, à ce jour, à 3 mille 700 emplois créés au niveau des fermes, des bas-fonds et au niveau du volet élevage, d’après le responsable du suivi et évaluation du projet qui prend fin cette année.
ksonko@lequotidien.sn