Malgré les irrégularités notées, dimanche, la mission d’observation de l’Union économique et monétaire ouest-africaine s’est félicitée de «la transparence et de la bonne tenue des élections législatives 2017».
Soixante douze heures après la tenue des élections législatives, la mission d’observation de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) a fait son bilan. Avant-hier, en conférence de presse, elle est revenue sur les «insuffisances» notées dans l’organisation du scrutin. Entre autres dysfonctionnements, il a été relevé le retard dans le démarrage des opérations de vote, la pléthore des listes de candidature avec un important lot de bulletins de vote qui ont rendu «difficile et fastidieuse» l’organisation matérielle des opérations. Les difficultés rencontrées par les détenteurs de récépissés et les primo inscrits ont été aussi soulignées. Pour beaucoup de Sénégalais, les cafouillages ont entaché la crédibilité du vote de dimanche. Mais la mission de l’Uemoa ne partage pas cet avis. Au contraire, elle s’est réjouie «de la transparence et de la bonne tenue des élections législatives 2017».
Interpellés sur les incidents enregistrés à Touba, les observateurs de l’Uemoa ont estimé que «la mission n’était pas à Touba. On ne sait pas ce qui s’est réellement passé. On ne peut pas affirmer qu’il y a eu des violences qui ont entaché la crédibilité du vote», s’est défendue Fatima Doubou Dogo, présidente de ladite mission. Elle a par ailleurs dévoilé à la presse le constat sur le terrain le jour du vote. Il s’agit selon eux, «de la disponibilité du matériel de vote dans les bureaux visités, l’affluence et la sérénité des électeurs constatées dans tous les centres de vote visités avec un taux de participation d’environ 45%». Mais également, ils ont assuré que la «garantie du secret de vote a été manifeste, l’heure de fermeture a pris en compte le retard accusé pour le démarrage du scrutin, les procédures de dépouillement ont été respectées et le décompte des voix s’est fait dans la plus grande transparence». Selon Fatima Doubou Dogo, les 14 députés membres du comité interparlementaire de l’Uemoa déployés à Dakar, Thiès, Fatick, Rufisque, Pikine, Diamniadio et Bambey «ont pu observer 291 bureaux de vote pour 168 mille 780 inscrits».
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